Haïti-Corruption : René Préval réagi sur le classement de Transparency International

HPN / Posté le 8 octobre 2008

Le chef de l’Etat a réagi mardi sur le rapport de l’organisation Transparency International qui classe Haïti comme le quatrième pays le plus corrompu du monde. Selon lui il ne faut pas confondre la perception avec la réalité de la corruption.


En effet, le président a rappelé qu’il s’agit d’une enquête sur la perception et non sur la réalité de la corruption. « Il y a la réalité et ce qu’on ressent. Pour avoir la réalité il faut compter, alors que la perception est autre chose » a précisé le chef de l’Etat.


Il a comparé à titre d’exemple l’insécurité qui a une haute perception dans le pays alors qu’il n’a la même proportion que dans les autres pays de la région selon les chiffres. « Si l’on prend les statistiques des autres pays caribéens en terme d’insécurité, on verra qu’il y a quinze, voire vingt fois plus d’insécurité dans ces pays. Mais en terme de perception Haïti est nettement plus pointée », a-t-il rétorqué.


Le président a souligné la «petite corruption» qui sévit surtout dans les sphères de services publiques en Haïti. « Je suis sûr que notre volume de corruption est en proportion directe avec notre volume économique et le volume de corruption dans les autres pays est en proportion directe avec leurs volumes économiques », a conclut René Préval.


Ce rapport de la Transparency International n’est pas la seule à classer Haïti dans le rang des plus corrompus. Dans un autre rapport publié par le gouvernement américain, Haïti, La République Dominicaine et la Jamaïque sont des pays où la drogue transite avec une extrême facilité.


« Dès que la drogue circule dans un pays même le terrorisme peut venir s’y installer car la drogue ne va pas de pair avec un Etat fort. Il achète ou essaie d’acheter les fonctionnaires de l’Etat», a indiqué M. Préval.

Le terrorisme, poursuit le chef de l’Etat, ne va pas avec un Etat fort. Et de la même façon que les trafiquants s’établissent au pays, il peut s’avérer que les terroristes viennent s’y installer aussi afin de transiter vers leurs destinations.