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Haïti : la Police nationale sans direction médicale

HPN
Posté le 9 octobre 2008


La direction médicale de la Police nationale d’Haïti ne fonctionne pas depuis plus d’un mois. L’ex responsable de cette unité, le commissaire Harry Brossard est actuellement mis en isolement alors que son assistant est transféré, a appris HPN.

L’ancien responsable de la direction médicale serait impliqué dans une affaire de mœurs, il aurait eu des rapports sexuels avec une ou des postulantes policières et son assistant a été transféré dans le nord du pays, à Limbé, pour avoir dressé un rapport accablant contre son supérieur, ont révélé des sources à Haïti Press Network.

Selon ces sources, cette situation est susceptible de provoquer un disfonctionnement de la direction médicale de la Police nationale d’Haïti. Elles citent les mesures à adopter en cas d’épidémie, les urgences médicales et la sécurité publique.

« La direction médicale est toujours en place, on ne fait que changer les structures. Actuellement l’institution est en train de chercher parmi les policiers médecins et d’autres en dehors de l’institution dans le but d’améliorer la direction médicale. Le commissaire divisionnaire a été victime du manque de soutien de son assistant », ont rétorqué des dirigeants de la PNH.

Pour d’autres sources policières qui souhaitent rester anonymes, des raisons politiques seraient à l’origine de l’éviction de l’ancien responsable de la direction médicale de la PNH. Selon elles, certains hauts placés voudraient introduire leurs protégés dans la police. Face au refus du directeur médical d’abonder dans ces pratiques, Harry Brossard, médecin de formation, s’est fait des ennemis au sein de l’institution.

Contacté à ce sujet, l’officier en question a déclaré avoir été victime de sa rigueur dans la profession. Il n’a pas voulu faire plus de commentaires.

Entre temps, une commission d’enquête a été mise sur pied pour évaluer la situation, a encore appris Haïti Press Network. Celle-ci aurait fait de nombreuses découvertes; notamment des policiers qui se faisaient passer pour des médecins. La commission aurait également mis à jour l’attitude de certains officiers qui ont fait échouer certaines postulantes parce que ces dernières avaient refusé de négocier leur corps.

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