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La Fondation Héritage déçue de la réaction du président Préval au classement d’Haïti parmi les pays les plus corrompus

La fondation préconise l’élaboration d’un plan de lutte contre la corruption


Radio Kiskeya
vendredi 10 octobre 2008


La Fondation Héritage pour Haïti (LFHH), branche haïtienne de l’ONG Transparency International (TI), a exprimé jeudi sa déception de la réaction du chef de l’Etat haïtien, René Préval, au classement récent d’Haïti parmi les pays les plus corrompus de la planète.

La Directrice exécutive de la fondation, Mme Marilyn B. Allien, déplore la fait que le président Préval a minimisé le rapport 2008 de TI en déclarant mardi, à son retour de Miami (Floride, USA), que les conclusions auxquelles l’ONG est parvenue reposent beaucoup plus sur la perception que sur la réalité.

« Le mauvais classement d’Haïti a dû faire mal au président. C’est ce qui explique une telle réaction de sa part », déclare Mme Allien qui soutient que le rapport a pris en compte des faits indéniables. A son avis, la faiblesse de l’Etat haïtien est à la base de l’ampleur de la corruption dans le pays. De ce fait, elle met l’accent sur la nécessité de l’élaboration d’un véritable plan de lutte contre la corruption en Haïti.

Outre René Préval, le premier ministre Michèle Pierre Louis et de nombreux parlementaires avaient, dans des déclarations publiques, relativisé les conclusions du rapport de TI sur la corruption en Haïti.

Outre la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, principal tribunal administratif du pays, l’Etat haïtien dispose à présent de deux nouvelles institutions impliquées dans la lutte contre la corruption. Il s’agit de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF). Cette dernière est beaucoup plus impliquée dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Les rapports d’enquête de ces deux entités demeurent cependant confidentielles et très peu d’actions gouvernementales sont menées en leur nom.

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