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L’ambassade des Etats-Unis et la MINUSTAH satisfaites du vote de la déclaration de Politique générale de Mme Pierre Louis par la Chambre Basse

Elles invitent les sénateurs à emboîter le pas aux députés, sans faire référence à la controverse soulevée par la formation du nouveau gouvernement avant la présentation au Parlement de la déclaration de Politique générale

Radio Kiskeya
dimanche 31 août 2008


L’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince informe avoir chaleureusement accueilli le vote vendredi par la Chambre des Députés de la déclaration de Politique générale du Premier ministre ratifié Michèle Duvivier Pierre-Louis, dans un communiqué daté de samedi.

« Cet acte représente une étape importante dans le processus longuement différé de l’installation d’un nouveau gouvernement. Nous applaudissons les efforts de ces responsables politiques qui font preuve de vision et de détermination et qui travaillent ensemble pour résoudre l’impasse politique actuelle. L’installation d’un nouveau gouvernement est la clé de l’avenir d’Haïti », précise le communiqué.

L’Ambassade lance par ailleurs un appel « à tous ceux qui sont engagés dans le processus de ratification pour qu’ils accomplissent leurs responsabilités constitutionnelles, à travers une action rapide sur la déclaration de Politique générale du Premier ministre », référence à peine voilée aux sénateurs qui doivent incessamment se prononcer sur l’énoncé de Politique générale.

« L’impact de l’ouragan Gustav sur Haïti récemment souligne clairement les besoins urgents pour un gouvernement fonctionnel en place, capable de répondre aux besoins pressants du peuple haïtien, aussi bien aux défis à long terme auxquels fait face le pays », conclut l’ambassade, avant de s’engager à travailler étroitement, et de manière coopérative avec le nouveau gouvernement, une fois qu’il serait installé.

A l’instar de l’Ambassade des Etats-Unis qui n’a fait aucune référence à la controverse soulevée par la formation du nouveau gouvernement avant la présentation au Parlement de la déclaration de Politique générale de Mme Pierre Louis, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) dit avoir également accueilli avec satisfaction le vote par la Chambre des députés de la déclaration de Politique générale de Michèle Pierre-Louis.

Dans un communiqué publié samedi, elle se montre plus explicite que l’Ambassade des Etats-Unis, formant ouvertement le voeu que la déclaration de Politique générale soit également approuvée par le Sénat.

« Le pays a aujourd’hui la possibilité de sortir de la crise politique et institutionnelle dont il souffre depuis plus de 4 mois et demi. Il importe en effet de permettre au Gouvernement de se mettre au travail et de répondre aux besoins pressants de la population haïtienne, notamment après les pertes en vies humaines et les dégâts matériels importants causés par le cyclone Gustav », indique la MINUSTAH.

La mission onusienne estime de plus que « les conditions difficiles dans lesquelles se trouve le pays commandent un effort de tous pour s’engager dans la voie de la solidarité et d’un dialogue constructif, afin d’assurer le bon fonctionnement de l’Etat et la relance de l’économie ». La MINUSTAH et l’ensemble du Système des Nations Unies se disent prêts à accompagner ce processus, avec tous les moyens dont ils disposent dans le cadre de leurs mandats respectifs.

« Le moment est venu pour l’ensemble des acteurs politiques d’assumer leurs responsabilités dans l’intérêt supérieur du pays et du peuple haïtien, qui attend des solutions aux problèmes sérieux auxquels il est confronté, en particulier ceux liés à la rentrée scolaire et à la cherté de la vie », conclut le communiqué de la MINUSTAH.

Aucune date n’a encore été fixée pour la présentation par Mme Michèle Pierre Louis de sa déclaration de Politique générale au Sénat de la République.

Neuf (9) Sénateurs sur les 18 restants au Sénat haïtien ont adressé jeudi une lettre ouverte au Chef de l’Etat, René Préval, pour lui demander de procéder au retrait de l’Arrêté présidentiel de nomination des membres du Gouvernement appelé à succéder à celui de Jacques Edouard Alexis, renversé le 12 avril dernier.

L’arrêté en question est contresigné par le Premier ministre ratifié, Michèle Duvivier Pierre Louis. Un acte que de nombreux parlementaires assimilent à un grave accroc à la procédure devant aboutir à l’entrée en fonction effective d’un Premier ministre. A leur avis, la déclaration de politique générale de Mme Pierre Louis doit d’abord bénéficier du vote favorable des deux Chambres du Parlement avant qu’elle puisse assumer ses fonctions et signer des documents officiels.

Haïti-Kidnapping : Libération du jeune footballeur Nikola Pérou

dimanche 31 août 2008,
Radio Kiskeya


Le jeune footballeur haïtien Nikola Pérou a été libéré dans la nuit de samedi à dimanche, vingt deux jours après avoir été enlevé par des individus armés à Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), a appris dimanche Radio Kiskeya de source proche de la famille de l’ex-otage.

Les ravisseurs de l’adolescent avaient décidé de le garder malgré le versement d’une rançon par sa famille.

Un ami de Nikola Pérou, kidnappé en même temps que lui, avait été libéré.

Les deux jeunes qui revenaient d’une soirée dansante avaient été pris au piège en regagnant leur véhicule. Les kidnappeurs avaient simulé un cambriolage pour s’emparer d’eux.

En été 2007, Nikola Pérou avait accompagné le onze national en Corée du Sud pour sa toute première participation au Mondial U-17.

La grande famille du football, les parents et amis de Nikola s’étaient mobilisés pour obtenir sa libération.

Malgré une certaine accalmie, les enlèvements crapuleux sont fréquemment enregistrés à Port-au-Prince où des gangs continuent à opérer.

Haïti-politique:l’ONU et les USA applaudissent le vote de la chambre des députés

HPN
Posté le 31 août 2008


L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique accueille chaleureusement le vote par la chambre des députés de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Michèle Pierre-Louis.

Cet acte représente une étape importante dans le processus longuement différé de l’installation d’un nouveau gouvernement, estime l’ambassade.

Elle rappelle que l'impact de l'ouragan Gustav sur Haïti souligne clairement les besoins urgents pour un gouvernement fonctionnel en place, capable de répondre aux besoins pressants du peuple haïtien, aussi bien aux défis à long terme auxquels fait face le pays.

Sans les citer nommément, l’ambassade des USA souhaite que les sénateurs adoptent également le programme de Mme Pierre-Louis. « L'ambassade fait appel à tous ceux qui sont engagés dans le processus de ratification pour accomplir leurs responsabilités constitutionnelles, à travers une action rapide sur la déclaration de politique générale du Premier ministre ».

« Pour notre part, l'Ambassade des Etats-Unis s’engage à travailler étroitement et de manière coopérative avec le nouveau gouvernement une fois qu'il serait installé », conclut le communiqué de l’ambassade des USA.

De son côté, la Minustah a salué le voté des députés et a formulé l’espoir que la déclaration sera également approuvée par le Sénat.

« Le pays a aujourd’hui la possibilité de sortir de la crise politique et institutionnelle dont il souffre depuis plus de 4 mois et demi. Il importe en effet de permettre au Gouvernement de se mettre au travail et de répondre aux besoins pressants de la population haïtienne, notamment après les pertes en vies humaines et les dégâts matériels importants causés par le cyclone Gustav » lit-on dans la note de la Minustah.

Selon la mission de l’ONU, « le moment est venu pour l’ensemble des acteurs politiques d’assumer leurs responsabilités dans l’intérêt supérieur du pays et du peuple haïtien, qui attend des solutions aux problèmes sérieux auxquels il est confronté, en particulier ceux liés à la rentrée scolaire et à la cherté de la vie ».

Il y a 50 ans, l'assassinat des frères Jumelle

Le nouvelliste
29 Août 2008


Lorsqu'on parle de responsabilité dans cette affaire, deux noms reviennent toujours. Les duvaliéristes d'hier et d'aujourd'hui rejettent l'entière culpabilité sur Clément Barbot. Ils y a certainement d'autres pistes à examiner, mais pour le moment envisageons la position de ces deux personnages. Quel intérêt avaient-ils à éliminer les Jumelle ? Le futur président à vie avait-il déjà conçu le plan de supprimer tous ceux qui, par la suite, auraient pu s'opposer à ses desseins ? Avait-il interprété le refus de collaborer de Clément Jumelle comme un outrage personnel ou comme la menace d'un éventuel coup d'Etat?









Clément Jumelle: candidat à la présidence en 1957











Ducasse Jumelle: sénateur



Charles Jumelle : grand propriétaire terrien

De nos jours, la vogue des commémorations semble une tendance de nos élites intellectuelles et politiques. Cet effort louable est-il le camouflage d'une fuite vers la contemplation d'un passé mythifié ou l'expression encore hésitante d'une volonté collective de faire le point avant un nouveau départ ? L'avenir le dira. En attendant, il est toujours bon de revenir sur certains faits, sur certains noms qui ont marqué notre histoire mais que les générations montantes (héritières qu'elles le veuillent ou non de ces faits et de ces noms) ignorent totalement ou - pire - dont elles n'ont qu'une image floue et complètement déformée.

Dans Le Nouvelliste du 24 novembre 1993 (n˚ 34.669) Mme Vve Ducasse Jumelle (née Antonia César), en réaction contre une déclaration faite quelques jours auparavant par le général retraité Pierre Merceron sur les ondes de Radio Liberté, publia une relation des événements ayant conduit à l'assassinat de Ducasse et Charles Jumelle, le vendredi 29 août 1958. Dans un autre article, inédit, elle a raconté l'enlèvement du cadavre de Clément Jumelle lors de ses funérailles, le 12 avril 1959.

Aujourd'hui, cinquante ans après ces événements, je propose au lecteur de méditer le premier de ces textes. Mais, auparavant, un rappel s'impose.

Tout au long de ce développement, J'utiliserai les souvenirs que me confiait souvent la veuve de Ducasse Jumelle qui, durant quarante trois ans, m'a donné autant sinon plus qu'une mère peut le faire. Ces mémoires, transmis oralement et avec une précision extraordinaire, ont été complétés par ceux d'autres membres de sa famille, surtout Anna et Louis, et de quelques personnes qui n'ont pas souhaité que leur nom soit mentionné ou que j'ai rencontrées à une époque où je ne savais pas encore que j'utiliserais leurs déclarations.

Atteints de projectiles

Au cours de la nuit du 28 au 29 août 1958, 50 ans après l'Affaire des frères Coicou en 1908, entre minuit et une heure du matin, à l'angle des ruelles Rivière et Alix Roy (actuellement Avenue Martin Luther King), Ducasse et Charles Jumelle tombaient, atteints de plusieurs projectiles tirés presqu'à bout portant par des hommes avec lesquels, avant la campagne électorale de 1957, ils avaient entretenu les rapports les plus cordiaux.

Sur le moment et durant les jours qui suivirent, cette affaire fit beaucoup de bruit. Dans les conversations privées, les commentaires allaient bon train, les versions les plus farfelues commençaient à circuler. Puis, ce fut le silence. Un silence de près de vingt-huit ans au cours desquels rien ne fut négligé pour effacer le nom des Jumelle de la mémoire haïtienne et pour réduire cette famille à la misère, à l'exil, à la disparition totale... ou presque. Mais comment en était-on arrivé là ? Remontons un peu vers la source.

Qui étaient les Jumelle ?

Originaires de Saint-Marc, les Jumelle appartiennent à une famille de grands propriétaires terriens de l'Artibonite dont les noms figurent en bonne position dans les grands moments de notre histoire depuis le XVIIIe siècle. Leur père, Théodule Télémaque Jumelle, député de Marchand Dessalines et notaire à Saint-Marc, avait, pour ancêtre direct, Louis Laurent Jumelle, un officier français qui, arrivé à Saint-Domingue avec Leclerc, avait préféré embrasser la cause de l'armée indigène. La mère, Clémence Ducasse, fille du général Maurice Ducasse (ou Ducasse Maurice), descendait du colonel Paulin, l'homme qui avait osé tenir tête publiquement au monarque du Nord dont, sans le vouloir, il a précipité la chute en 1820(1).

Les époux Théodule et Clémence eurent dix enfants : Dinah, Augustin Ducasse, Cadestine, Charles, Nicolas, Aline, Gaston, Rhéa, Clément et Simone. En ce début du XXe siècle, les familles, encore marquées par la discipline des "pères fondateurs", cultivaient le goût de l'étude, la passion de l'histoire et de la politique, le sens de la rigueur, de la solidarité et de la renommée. Après leurs études primaires à Saint-Marc, les filles ont été orientées soit vers Elie Dubois, soit vers Ste-Rose de Lima. Les garçons furent envoyés à Port-au-Prince pour le secondaire, Ducasse et Charles au Lycée Pétion, Gaston et Clément au Petit-Séminaire.

Très vite, la politique les attira, mais à des degrés divers : Ducasse, l'aîné des frères, et Clément, le plus jeune, choisirent le droit. Charles, avant même la fin de ses études classiques, avait ressenti « l'appel de la terre ». Il revint dans l'Artibonite s'occuper des propriétés familiales qu'au fur et à mesure il agrandira avec ses économies. Quant à Gaston, il opta pour la médecine et se spécialisa en France en gynécologie et en endocrinologie. Nicolas, le moins connu, avait été tué au cours d'une querelle déclenchée par une "affaire de coeur."

C'était l'époque où le mouvement indigéniste, avec les théories de Firmin, de Jean Price-Mars et de J.-C. Dorsainvil passionnaient la jeunesse cultivée de la capitale. Epoque de grands rêves, mais époque aussi où la violence, surtout verbale, surgissait par intermittence dans les débats.

En 1948, le frère aîné, Ducasse, professeur de Droit administratif à la Faculté de droit, décida de « convoler en justes noces » en épousant Melle Antonia César, secrétaire du ministre de l'Education nationale, Emile St Lot. Il avait une fois entendu sa voix au téléphone et à partir de là son choix était fait. Ce fut comme un signal : jeune médecin en mission aux Cayes, Gaston y rencontra l'élue de son coeur en la personne de Melle Ulma Tanis, enseignante, ex-duboisienne. Quant à Clément, surnommé « le petit » par son grand frère et parrain Ducasse, il jeta son dévolu sur Melle Paulette Milfort, employée à l'Office national du café, qui répondit à sa "flamme".

Mais depuis 1946, « le vent de janvier »(2) soufflait sur la classe politique. A l'avènement de Dumarsais Estimé, de nouveaux horizons semblaient s'ouvrir pour ces jeunes cadres issus des classes moyennes urbaines, formés sous l'occupation et impatients de se lancer dans l'arène politique avec leur fougue, leurs acquis, leurs espoirs, leurs rêves et ... leurs défauts.

Le nouveau chef d'Etat fit appel à plusieurs d'entre eux. C'est ainsi que Clément Jumelle devint successivement(3) Directeur du Service des organisations sociales du Bureau du Travail puis Directeur général du Travail, avec François Duvalier comme ministre(4).

A la chute d'Estimé, le 10 mai 1950, en même temps que plusieurs membres du dernier cabinet, il est arrêté et gardé à vue pendant quarante-huit heures.(5) Ducasse avait également été emmené au poste à cette occasion, mais pour une durée moins longue. Sous la présidence de Paul E. Magloire, Clément Jumelle était, à 35 ans, le plus jeune ministre du Cabinet où il gérait les portefeuilles de la Santé publique et du Travail (1951-1953). Il dirigea l'Institut de statistiques, et enfin il fut ministre des Finances et de l'Economie (août 1954 -août 1956. C'est à ce poste qu'il donna toute sa mesure, surtout après le cyclone Hazel. Ce fut son principal titre de gloire. Mais dès le début de la campagne de 1957, ce fut aussi son talon d'Achille.

Pendant ce temps, que devient Ducasse ?

Lui aussi fit partie des hommes de 1946. Né le 14 avril 1900, après le Lycée, les lettres l'attirèrent un temps . Avocat au barreau de Saint-Marc dont il devint le bâtonnier avant de militer à Port-au-Prince, Grand Maître de la loge maçonnique Grand Orient d'Haïti, après un échec aux élections pour la députation de Saint-Marc, il devint professeur à la Faculté de droit d'octobre 1946 à septembre 1948, puis avocat conseil à la Banque Populaire Colombo-haïtienne, au Département de la Justice et au Département des Relations extérieures. Elu sénateur de l'Artibonite en 1950, il occupa les portefeuilles de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice du 1e avril 1953 au 31 juillet 1954.

Les prémices du drame.

Clément Jumelle, estimant que l'armée orientait les élections au profit de l'un des candidats, avait fini par se retirer de la course. François Duvalier devenu président lui demanda de lui proposer quelques uns de ses partisans pour des postes-clé dans la fonction publique. Il lui répondit qu'ayant fait retrait de sa candidature avant la tenue des élections il ne pouvait plus influencer la décision de qui que ce soit. L'entrevue se déroula dans une ambiance à la fois courtoise et tendue.(6)

C'est à partir de ce moment que les persécutions commencèrent : expulsion des membres de la famille de Saint-Marc, arrestation de plusieurs jumellistes notoires dont son propre frère Charles... Ce qui porta l'ex-candidat à se mettre à couvert et à demander à la plupart de ses proches d'en faire autant. Sans doute qu'il avait cru que Duvalier ne parviendrait pas à se maintenir au pouvoir. Mais les faits jouèrent contre lui et, au fil des jours, sa situation devint de plus en plus difficile : recherché activement, abandonné par plusieurs de ceux qui le soutenaient, craignant pour sa famille et ses amis, qui comme lui devaient constamment changer de cachette.

Une décision fatale.

Depuis la nuit du 28 au 29 août 1958, tragique pour tous ceux et celles dont la vie fut définitivement bouleversée par ces événements qui nous préoccupent, plusieurs versions des faits ont vu le jour, à commencer par celle des autorités. Avant d'arriver à cette dernière, je préfère m'arrêter à celles qui m'ont été rapportées par des témoins ou par ceux qui les avaient approchés.

Ducasse et Charles, après plusieurs changements, avaient trouvé refuge chez des amis, à l'angle des ruelles Rivière et Alix Roy. La petite maison est encore là, au 115 de la rue Alix Roy (aujourd'hui Avenue Martin Luther King). Charles s'y trouvait depuis plusieurs jours lorsque son frère vint le rejoindre. Or, la consigne voulait que deux membres de la famille ne se retrouvent jamais au même endroit.

Qui avait pris la décision d'envoyer Ducasse dans cette maison et pourquoi ? Etait-ce dû à une erreur ou à un moment de panique fort compréhensible? Il est difficile de rester caché longtemps quelque part sans éveiller les soupçons. Les indicateurs du gouvernement ne chômaient pas et les trois frères devaient souvent changer de cachette. Les proches de la famille étaient étroitement surveillés en permanence et, au fil des jours, le nombre de caches possibles diminuait. Par ailleurs, tous les milieux étaient infiltrés et les défections avaient commencé. On peut donc se demander si c'est une erreur ou une manoeuvre subtile qui a réuni les deux frères.

La présence de deux personnages si recherchés par un pouvoir ombrageux ne pouvait ne pas attirer l'attention. Quelques voisins du numéro 115 se souviennent encore qu'ils trouvaient étrange d'entendre chaque matin, aux aurores, fonctionner les douches qui, comme dans beaucoup de ces anciennes maisons, se trouvaient à l'extérieur. Le 115 était séparé du 113 par une haie vive à travers laquelle le personnel domestique, réveillé très tôt, apercevait les silhouettes de deux hommes allant ou revenant de la salle de bain.

Que s'est-il passé durant la nuit du 28 au 29 août ?

J'en ai entendu plusieurs versions. En voici trois : d'abord ce que rapporte la tradition, ensuite celle d'un témoin qui a plus entendu que vu, et enfin celle du témoin oculaire :

Une autre tradition qui m'a été rapportée il y a environ un an, attribue ce double meurtre à une altercation entre Ducasse Jumelle et Clément Barbot. Au moment où Jumelle passait devant Barbot pour monter dans le fourgon de la police, celui-ci lui aurait dit : « Kounye a, ou pral di m kote Kleman ye ». L'autre de répondre « Jamais ! » Là-dessus, Barbot l'aurait giflé et lui, ayant les mains menottées, aurait riposté par un coup de pied. Ce serait donc la colère qui aurait poussé Barbot à tirer sur le premier frère et ensuite sur le second.

Les éléments qui ont permis à la veuve de Ducasse d'établir son témoignage (cf. « Pour l'histoire ») lui ont été fournis, dans les premiers jours de septembre 1958 par un ami, voisin de l'endroit où se sont déroulés les faits. Ce témoin ne pouvant sortir sur l'heure, a suivi la scène de la fenêtre de sa chambre, d'où il pouvait tout entendre.

Aux alentours de minuit, le témoin fut réveillé par des bruits insolites venant de la rue. A travers les persiennes, il s'aperçut que le quartier était cerné par un important détachement d'hommes armés. A ce moment il vit un groupe de militaires, parmi lesquels il reconnut John Beauvoir, sortir du salon du numéro 115, encadrant deux civils qu'il ne reconnut pas. Il entendit une voix venant du trottoir d'en face lancer : « Ale chèche lòt la ». Un des militaires qui venait de sortir répondit « M fouye tout kote, li pa la. » L'autre reprit avec impatience : « Mwen di ou li la ! Ale chèche l ! » Le militaire pénétra à nouveau dans la maison. A ce moment des coups de feu partirent. L'un des deux civils, encore au niveau de la barrière, tomba. L'autre, qui s'apprêtait à monter dans le fourgon, s'écria : « Lâches ! Vous êtes des lâches ! » C'est alors que le témoin reconnut la voix de Ducasse Jumelle. Une seconde salve retentit et celui qui venait de parler fut fauché. Tout cela s'était passé en moins de temps qu'il faut pour le dire. Le militaire identifié comme John Beauvoir jaillit alors de la maison en criant : « Barbot ! Qu'est-ce que avez-vous fait ? Nous avions l'ordre d'arrêter, par de tirer ! » L'interpellé lui coupa sèchement la parole « Fèmen djòl ou ! Pa fout site non m ! »

Autre version, d'un témoin oculaire cette fois, qui, adolescent à l'époque, a assisté à une grande partie de la scène. Ce témoin dit que tôt dans la matinée du 28 août, le long de la rue Alix Roy, du carrefour de Lalue jusqu'au Pont Morin, de distance en distance on pouvait remarquer des couis contenant des objets assez étranges, comme pour accomplir un rite mystique. La journée se passa normalement, et jusqu'au soir rien ne vint troubler la vie des occupants du numéro 115. Au cours de la soirée, quelques individus, en passant sur la route lancèrent des propos du genre : « Jumelle ! Nous savons que vous êtes là ! Vous avez intérêt à décamper ! » Mais, ne voyant aucun mouvement en direction de leur demeure, cela ne leur sembla pas une menace sérieuse. Au cours de la nuit, entre 22 et 23 heures, des coups violents ébranlèrent la porte du salon. La mère ouvrit et des hommes commencèrent à fouiller partout. Les deux frères furent arrêtés sans brutalité (pas de menottes) et ils sortirent. Arrivé sur la galerie (là où se trouve aujourd'hui le salon de coiffure) Ducasse, qui était myope, retourna dans la chambre pour récupérer ses lunettes. Le temps pour lui de revenir, un second groupe d'hommes armés arriva. Comme les premiers, ces nouveaux venus demandèrent le maître de maison. Celui-ci s'identifia et ils le firent sortir avec les deux frères. Charles passa le premier la barrière(7), au moment où Ducasse y arrivait, l'un des hommes armés le gifla et ses lunettes tombèrent. Il continua son chemin jusqu'à la voiture garée le long du trottoir, longeant la propriété de ses hôtes. Lorsque les trois hommes furent devant les portières, quelqu'un lança : « En joue ! » Un autre individu près de la galerie dit rapidement aux membres de la famille restés en arrière « Couchez-vous ! » Au même moment, des détonations déchirèrent le silence. Les deux frères Jumelle venaient d'être abattus. Le témoin n'a pu savoir qui avait été touché le premier ni si des paroles avaient été échangées. Toutefois il fut surpris de constater que le père de la famille du 115 se trouvant entre les deux hommes abattus n'a pas été atteint. Mais ce soir-là, cet homme fut arrêté, ainsi que toute sa famille (enfants en bas âge et servante compris). Conduits au poste, les enfants furent libérés dans l'après-midi du 29 août, la mère et la servante un mois plus tard. Quant au père, torturé à portée de voix des siens, il ne devait plus les revoir.

Tout de suite après le double meurtre, un des militaires revint sur la galerie brandissant un grenade en disant à ses collègues : « Si yo pat ouvri, m t ap fè kay la sote » Un autre ramassa un pistolet à eau des enfants en déclarant : « Voilà une piè ce à conviction. » Un troisième voulut entraîner les enfants au dehors pour leur montrer les cadavres. Ses compagnons lui conseillèrent de les laisser en paix.

Le communiqué du ministère de l'Intérieur, donne à l'événement l'allure des westerns fort à la mode à l'époque. Il y est fait mention de la « maison d'humble apparence à l'angle des ruelles Rivière et Alix Roy où s'était réfugié Charles Jumelle. » Mais le texte dit plus loin que Ducasse y est arrivé la veille en provenance de Saint-Marc. Ce qui est faux. Ensuite, « ces deux révolutionnaires... dès les premières sommations, sortirent révolver au poing en faisant feu. La riposte fut mortelle pour les deux. » En réalité, il n'y a pas eu d'échange de tirs et d'ailleurs dans cette maison personne n'était armé. En outre le gouvernement a fait un curieux amalgame en présentant trois les frères Jumelle comme les cerveaux de l'attaque des Casernes Dessalines, le 29 juillet précédent, et de l'affaire des bombes. Dans ces deux cas , les responsables appartenaient à des groupes très différents qui n'avaient rien à voir avec le parti de Clément Jumelle.


La nuit est encore longue

Non loin de ce théâtre macabre, au numéro 7 de la 2e ruelle Rivière, habitait la belle-mère de Ducasse Jumelle, Mme Vve Horace César, née Sylvie Templier, avec ses deux filles, Anna et Altagrâce. L'autre soeur, Antonia, après avoir été expulsée de sa maison (8) était retournée chez sa mère d'où elle avait dû partir précipitamment pour se mettre à couvert. Son mari, de sa retraite, lui avait fait savoir que le gouvernement avait l'intention de l'arrêter pour le forcer à se rendre.

Une heure après les événements, les dames César entendirent frapper violemment à leur porte : « Police ! Ouvrez ! » Elles obtempérèrent. Une patrouille militaire fit irruption, à sa tête, un officier supérieur pointant le canon de sa mitraillette vers le cou de Mme César. Pendant que ces messieurs fouillent la maison, elle ne cesse, au grand dam de ses filles, de protester tout en ironisant lorsqu'elle les voit inspecter le panier où la vaisselle était rangée. Ces trois femmes ne savaient pas encore ce qui venait de se passer. Elles avaient bien entendu les coups de feu : une détonation suivie d'une rafale, puis, quelques secondes après, une autre détonation suivie d'une nouvelle rafale. Elles pensaient que ces hommes recherchaient Antonia et surtout Clément.

Durant toute l'opération, Anna était intriguée par un personnage élégamment vêtu d'un complet marron clair. Noir, de taille moyenne, il avait les traits fins et détournait la tête à chaque fois qu'il se sentait observé. D'une main, il tenait un stick terminé par de petites billes métalliques, et de l'autre un petit pistolet à manche de nacre. Pendant que les militaires s'activaient à l'intérieur, une foule d'individus occupaient la cour. Parmi eux, un grand type qui ne cessait de rire à gorge déployée.

Anna apprendra plus tard qu'on l'appelait Camaguey et qu'il passait pour un des hommes de main de l'individu au complet marron qui n'était autre que Clément Barbot. Tous repartirent, n'ayant pas trouvé celui - ou celle - qu'ils cherchaient.

Le troisième homme

Le lendemain matin, une communiqué lu à la radio annonçait l'élimination « dans un beau coup de filet » des trois frères Jumelle. Comme on l'a vu, en fait deux étaient morts, le troisième n'avait pas été retrouvé(9). Au courant de la journée, l'erreur sera rectifiée. Toutefois, il y a là une énigme qui n'a pas encore été élucidée. Une vingtaine d'années après ces événements, je fis la connaissance de la mère de l'un de mes condisciples qui était infirmière. Son époux fut un jumelliste notoire qui disparut au Fort-Dimanche. Elle m'apprit ceci : dans la nuit du 28 au 29 juillet, elle était de garde à l'Hôpital général. Aux alentours de 4 heures du matin, une ambulance pénétra sur la cour. Le chauffeur dit à la dame : « Madan D., m kwè se moun paw yo wi ». Elle ouvrit la portière arrière et vit trois cadavres : ceux des deux frères et un autre qu'elle n'arriva pas à identifier. C'était un homme dont la corpulence rappelait celle de Clément Jumelle.

Alors qui d'autre a été tué ce soir-là ? Jusqu'à présent, mystère. Ceux qui ont moins trente ans aujourd'hui auront toujours - et je l'espère pour eux - beaucoup de mal à imaginer la force de cette loi du silence imposée par la terreur. Un simple exemple en donnera une idée. Après la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986, la veuve de Ducasse entreprit des démarches pour récupérer les biens de son époux. La première difficulté que lui signalèrent les juristes, c'est qu'il n'y avait aucune preuve légale de la mort de son conjoint. En effet, aucun acte de décès n'était disponible. Personne ne savait où trouver le procès-verbal du juge Baroulette(10). Que pouvait-on faire en pareil cas ? C'est le communiqué du ministre de l'Intérieur, publié dans le Nouvelliste du 29 août 1958 (N˚ 24.494) qui servit de pièce à conviction.


Peut-on parler d'erreur, de trahison ou d'indiscrétion ?

Nous avons vu plus haut pourquoi la décision de réunir les deux frères avait été funeste. Saura-t-on jamais si c'est la sagacité des services d'intelligence du gouvernement ou une défaillance du système de sécurité des « maquisards » qui a conduit à ce résultat ? La vérité doit se trouver quelque part entre les deux. Peu de temps après le drame, un ami de longue date des Jumelle se donna la mort. Pour certains, c'était un geste de désespoir ; pour d'autres, c'est le remords d'avoir dit un mot de trop dans un lieu où il pensait n'avoir affaire qu'à des gens de confiance...

Il y a quatre ans, un ancien résident de la ruelle Alix Roy me dit qu'en sa présence durant ce mois d'août 1958, non loin du feu rouge qui se trouve à l'angle de Lalue et de la rue Alix Roy, une dame chez qui la servante du numéro 115 s'approvisionnait régulièrement, remarqua en présence de plusieurs clients que celle-ci, depuis un certain temps achetait de plus grosses quantités de viande. Or, le conjoint de cette commerçante faisait partie de la milice...

Il fallait enterrer ces chrétiens

Peu de jours après, Louis César, le frère de Mme Ducasse Jumelle, estima qu'il était temps de donner une sépulture aux défunts. Ce ne fut pas facile. Agronome, vivant sur ses terres à la Plaine du Cul de Sac, c'était un homme indépendant qui n'avait d'autres passions que la culture et l'élevage. Il comptait sur l'appui de quelques fonctionnaires dont plusieurs étaient de vieilles connaissances. Mais la plupart des portes se refermaient brutalement après la réponse laconique : « Ou gen lè ou fou ! »

Finalement, un des responsables lui donna l'autorisation de lever les corps après lui avoir fait signer des papiers attestant que ceux-ci lui avaient été remis en bon état, hormis les blessures causées par les balles. Il avouera plus tard à sa mère et à ses soeurs que le corps de Ducasse avait été affreusement mutilé : il lui manquait un oeil, la nuque était écrabouillée, les bras portaient des trous de balles à chaque articulation et le ventre était largement ouvert. Quant à Charles, il avait à la tête une blessure qui saignait encore, plusieurs jours après le décès !

Aidé de deux de ses ouvriers agricoles, Louis procéda à leur toilette. Il acheta un morceau de calicot pour envelopper le crâne de Ducasse, deux cercueils où les corps furent placés. Sur celui de Ducasse il fit graver la lettre « D » et sur celui de Charles la lettre « C », pour qu'on puisse les identifier un jour. Maintenant, il fallait trouver un prêtre. L'aumônier de l'Hôpital, le père Delva, eût le courage de procéder à une cérémonie de quelques minutes. Les autorités avaient d'abord accepté que neuf des membres de la famille accompagnent les défunts au cimetière. A la dernière minute, la permission fut retirée. Louis César, toujours aidé de ses deux travailleurs, arrima comme il put les deux cercueils sur sa Jeep et, suivi par une voiture de la Police, il se rendit au cimetière où deux fossoyeurs, François et Ticoq, lui apportèrent bénévolement leur concours. Les deux frères Jumelle furent inhumés dans le caveau de la famille César, dans le compartiment de gauche jusque là inoccupé.

Vingt ans après, Louis fit cette déclaration en ma présence : « Ceux qui me traitaient de fou avaient raison : je en me rendais pas compte du danger que je courais et que je faisais courir à ma famille. On a aussi pensé que j'étais brave, mais ce n'était pas cela. Je n'avais qu'une idée en tête : ces hommes avaient été baptisés, ils devaient donc être enterrés chrétiennement. »

Et ce n'était pas encore leur dernier voyage...

Au début des années 80, à l'occasion de l'enterrement d'un autre membre de la famille César(11), le compartiment de gauche fut ouvert. Les fossoyeurs l'avaient fait par erreur ; ils ne pouvaient savoir que depuis 1958, la consigne adoptée par la famille voulait que ce compartiment ne soit à nouveau ouvert que le jour où l'on pourrait transférer les restes de ses occupants à Saint-Marc, leur ville natale, comme ils l'auraient souhaité s'ils n'avaient connu une fin aussi brutale.

Ayant remarqué cela, avant les autres, je laissai le cortège et me précipitai pour voir enfin les deux cercueils avec les initiales D et C... Il n'y avait rien dans la tombe. Interrogé, Ticoq répondit avec embarras aux membres de la famille revenus le voir après cette découverte : « Depi nan demen mesye yo te antere a, moun te vin pran sèkèy yo. » Lui aussi, comme beaucoup d'autres, pendant toutes ces années avait gardé le secret.

A qui profite le crime ?

Lorsqu'on parle de responsabilité dans cette affaire, deux noms reviennent toujours. Les duvaliéristes d'hier et d'aujourd'hui rejettent l'entière culpabilité sur Clément Barbot. Ils y a certainement d'autres pistes à examiner, mais pour le moment envisageons la position de ces deux personnages. Quel intérêt avaient-ils à éliminer les Jumelle ? Le futur président à vie avait-il déjà conçu le plan de supprimer tous ceux qui, par la suite, auraient pu s'opposer à ses desseins ? Avait-il interprété le refus de collaborer de Clément Jumelle comme un outrage personnel ou comme la menace d'un éventuel coup d'Etat ? Il est vrai que le parti de ce dernier, quoique n'ayant pas gagné, comptait encore des hommes et des femmes décidés, compétents et se recrutant dans plusieurs secteurs. En outre, l'ethnologue connaissait bien la force du sentiment de solidarité dans cette famille : la mort violente de ses deux frère ne pouvait qu'entamer sérieusement le moral de l'ex-candidat.

Quant au chef de la milice, faut-il croire à la thèse de la vengeance personnelle motivée par une déception sentimentale. D'aucuns prétendent en effet que, jeune homme, Clément Barbot s'était épris de l'une des soeurs Jumelle, Rhéa, et que ses frères se seraient opposés à leur union. Il y a là une confusion qu'il est temps d'éclaircir. L'épouse de Barbot, originaire de Saint-Marc, s'appelait aussi Rhéa. Mais elle était d'une autre famille de grands propriétaires terriens. Cette famille, au début, avait hésité à accorder la main de la jeune fille à un jeune fonctionnaire aux revenus modestes. Mais finalement il a obtenu gain de cause.

L'ambition politique semble un argument plus sérieux. La prise d'armes de Barbot en 1963 permet de se demander si, dès 1958, l'homme n'agissait pas pour son propre compte en profitant d'une situation confuse pour supprimer ceux qui, plus tard, auraient fait obstacle à sa conquête du pouvoir.

A qui la faute ?

Les proches du président ont affirmé qu'en apprenant la mort violente des frères Jumelle il en fut si consterné qu'il passa une sombre journée. Aux dires de l'un d'entre eux, il se serait écrié au bord des larmes « Voilà ! L'histoire va me rendre responsable ! » Etait-il sincère ou était-ce la comédie d'un politicien retors ? Avait-il donné au militaire l'ordre officiel d'arrêter et au chef de sa milice l'ordre secret d'abattre ? Il est difficile, sinon impossible de connaître le coeur de l'homme, cet être "ondoyant et divers ", comme disait Pascal.

Dans cette affaire, le doute subsistera. Cependant, si le chef n'avait pas voulu la mort de ces messieurs, pourquoi a-t-il permis à ses hommes de s'acharner sur leur famille et leurs amis pendant tout son règne ? Pourquoi, huit mois plus tard, le cadavre de Clément Jumelle a-t-il été enlevé en pleine rue, au coin du Petit-Four, au milieu du cortège qui l'accompagnait à l'église ? Pourquoi tant de morts souvent douloureuses ? Pourquoi tant de citoyens dépouillés de leurs biens, expulsés de leurs maisons, avec la permission de n'emporter que « quelques vêtements et leurs objets de toilette » ? Pourquoi tant d'autres ont été révoqués sans motif ? Pourquoi, près de vingt ans plus tard (nous étions sous Jean-Claude Duvalier, pourtant) le service d'Immigration a-t-il gardé, pendant un an, les passeports des enfants de Gaston Jumelle(12) qui devaient se rendre au Canada pour leurs études ?

Peu après le drame, la veuve de Ducasse Jumelle reçut, à quelques jours d'intervalle, des émissaires de John Beauvoir et de Clément Barbot. Le premier voulait qu'elle sache qu'il n'était pour rien dans la mort de son mari. Le deuxième lui faisait dire qu'il n'avait été « que le bras qui exécute. » Qui faut-il croire et que faut-il croire ?

Le communiqué du 29 août 1958 prouve au moins que les dirigeants de ce temps-là, même en maquillant la vérité, gardaient encore un minimum de décorum... Mais le décret du 19 mai 1958, en mettant à prix la tête de Ducasse et Charles Jumelle autorisait légalement n'importe qui à les abattre. Devant l'histoire, qu'il ait souhaité un tel dénouement ou pas, le chef d'Etat reste le principal responsable.

Et maintenant...

L'eau a coulé sous les ponts. Les morts sont « dans leur lieu de vérité ». Ont-ils fait la paix ? Je l'ignore, mais je veux le croire. Nous aussi nous devons en faire autant. Faire la paix. Mais, chacun doit savoir d'où il vient, ou au moins essayer. Loin de moi la prétention d'apporter une réponse aux énigmes de notre histoire : je pose plutôt des questions, parfois j'y trouve un élément de réponse, mais à chacun de poursuivre la quête. Et les souvenirs que ramènent certaines dates, certains lieux et certains noms doivent sans cesse nous rappeler que l'on peut détruire le corps d'un homme, le réduire au dénuement extrême, mais on ne détruira jamais cette flamme qu'il porte en lui.

Dr. Alix EMERA

L'Italie présente ses excuses et 5 milliards de dollars pour la colonisation

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 02:26 TU

A Benghazi ce samedi 30 août, Silvio Berlusconi a rendu solennellement aux Libyens la Vénus de Cyrène, que l'Italie détenait depuis la période coloniale.
(Photo : Reuters)

L'accord qualifié d'historique veut tourner la page sur 30 ans de colonisation italienne, de 1911 à 1942. C'est la reconnaissance concrète et morale de la colonisation infligée à la Libye par l'Italie, selon Silvio Berlusconi. Il prévoit notamment la construction d'une autoroute d'ouest en est, de la Tunisie à l'Egypte, la construction de logements, l'installation d'entreprises italiennes en Libye ou encore des bourses aux étudiants libyens. En contrepartie Tripoli doit s'investir davantage dans la lutte contre l'immigration clandestine.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Lenir

Non seulement la Libye a reçu les excuses de Silvio Berlusconi, selon qui cet accord est une « reconnaissance concrète et morale » des dommages infligés aux Libyens pendant la période coloniale, mais on peut bien en plus parler d’une repentance financière, puisque Rome s’engage à verser à Tripoli 5 milliards de dollars, étalés sur les 25 prochaines années.Cette somme servira entre autres à construire une autoroute côtière longue de 2 000 kilomètres, comme le souhaitait le Colonel Kadhafi.

En contrepartie, le gouvernement italien s’attend à ce que Tripoli mette en œuvre l’accord bilatéral signé en 2007, destiné à renforcer le contrôle des côtes libyennes et à organiser des patrouilles mixtes en mer, afin de freiner le débarquement de migrants clandestins sur les côtes du sud de l’Italie, première porte d’entrée de l’Europe.

Mais l’accord d’amitié et de coopération devrait aussi garantir un accès privilégié aux ressources naturelles de la Libye, qui fournit déjà 25% du pétrole et 33% du gaz consommé en Italie.

Reste aussi une autre question très concrète celle-ci aussi, soulevée par l’association représentant les familles des 20 000 ressortissants italiens expulsés de Libye en 1970, et dont tous les biens ont été confisqués : quand pourront-ils, à leur tour, recevoir les indemnisations promises par le gouvernement italien et évaluées à 300 millions d’euros.

Vers la fin des relations longtemps houleuses ?

Antonella Tarquini
Journaliste à l'agence de presse italienne Ansa, ancienne correspondante en Libye

« Le 7 octobre, la Libye célèbre la Journée de la vengeance, avec des expositions qui montrent les images les plus cruelles, les plus terribles, des crimes qui ont été accomplis par les Italiens pendant la période du colonialisme. »

« La raison pour laquelle l'Italie a accepté cet accord, c'est surtout pour arrêter l'immigration clandestine qui arrive de la Libye. »

The ungiven gift

Three years ago, the world was ready to mount a new attack on poverty. How that hope is fizzling, and why it could come back to bite us.

(Kim Kyung-Hoon/Reuters)
Australian and US personnel transported food aid to a helicopter bound for villages on Aceh's tsunami-hit west coast in January 2005. The US response to the catastrophe cleared the path to renewed cooperation from Indonesia on terrorism.

By Joshua Kurlantzick
August 31, 2008
JUST THREE YEARS ago, at the G-8 summit of industrialized nations, it looked like the world of foreign aid was about to change. As the 2005 conference ended, British Prime Minister Tony Blair ascended the steps of a resort in the quaint Scottish village of Gleneagles and announced that rich nations would double their aid to Africa by 2010, giving some $50 billion annually. "It is progress - real and achievable progress," he concluded.

Around the rich world, it seemed, millions of people had finally begun to pay attention to global poverty. Time magazine had recently featured on its cover economist Jeffrey Sachs, who offered solutions for "how to end poverty." Celebrities jumped on the aid bandwagon. Angelina Jolie traveled to Africa to receive weighty briefings on the future of the continent. And a consensus appeared to be building among donor nations like Britain and the United States on how to address endemic poverty. Working together, donors would use aid not just as a bandage, but as a lever - rewarding good government in poor countries, and pressing them toward long-term reforms.

Today, however, those hopes have all but evaporated. A collision of factors, from politics to shifting global wealth, has unraveled the consensus among rich countries and allowed poorer nations to ignore their calls for reform. Western nations have failed to deliver the money promised at Gleneagles, casting doubt on the entire experiment - and leaving development veterans deeply pessimistic about the future.

From that high point in Gleneagles, today the aid industry stands on the brink of disaster. According to the Organization for Economic Cooperation and Development, net aid from most of the wealthiest nations actually dropped, year on year, in 2006 and again in 2007. If the new push for foreign aid collapses completely, it could do just as much damage to the West as it does to the countries that need its benefits. Indeed, the crisis in foreign aid could not only prolong the world's human suffering, but could spark one of the biggest security challenges we face in the coming decades.

Foreign aid as we know it today is a relatively recent invention, born after World War II with the creation of new global institutions and the emergence of independent but poor states in Africa. By the 1960s, the world's major donors - the World Bank, the International Monetary Fund, and the rich industrialized nations of the West and Japan - had all created aid programs designed to help poorer regions, primarily in Africa and South Asia.

As the donations increased, foreign aid developed into an industry of its own, filled with consultants, contractors, and organizations that arose to channel the huge sums of money moving across borders. Over time, these became as entrenched as the government aid bureaucracies themselves.

Although its goals were laudatory, the aid industry had serious flaws. Donor governments tolerated massive graft by recipient nations, if these countries served strategic purposes - the West poured vast sums into kleptocratic Zaire, for instance, as a bulwark against communism. Leading global advocacy groups criticized aid providers for their stinginess and for directing some of their limited aid budgets to support the overseas operations of rich first-world companies such as agribusinesses. Some conservatives questioned the need for aid at all - the late Senator Jesse Helms memorably compared it with throwing money down a rat hole.

In his 2006 book "The White Man's Burden," former World Bank economist William Easterly issued a sweeping critique of the whole prevailing approach to aid, detailing how, for decades, aid providers had come up with massive plans to help poor nations and then, Soviet-style, attempted to impose them from outside, to little effect. Lacking local input and insensitive to local needs, these megaproposals often failed to make a real dent in the problems they were spending millions of dollars to address.

Earlier this decade, however, the aid industry seemed poised for a meaningful shift, fueled by an infusion of new money and optimism about what it could accomplish. The attacks of 9/11 seemed to convince skeptical conservatives that boosting foreign assistance would make America safer by increasing its global influence. "For at least a year into 2002 and 2003, there was a lot of pressure coming down from the White House to develop new aid programs," says one former top American aid official.

Between 2001 and 2005, the amount of foreign aid given by governments more than doubled. Britain's then-chancellor Gordon Brown proposed a kind of Marshall Plan for developing countries that would combine a doubling of aid to poor nations, a write-off of all their debts, and a vow by all rich countries to spend 0.7 percent of their gross domestic product on aid.

At the same time, the aid industry was developing a new model of assistance, one that emphasized accountability on the part of the governments receiving aid. This also pleased conservatives concerned about waste. The White House launched a new aid program in 2002 called the Millennium Challenge Corporation. The MCC, which received a new stream of aid money, used 16 indicators - on civil liberties, political rights, corruption, and other key factors - to determine whether nations were worthy of assistance. The World Bank and European nations also began to press, in cases, for reforms as a condition for aid money.

Massive global campaigns by celebrities like U2's Bono and Bob Geldof, organizer of the Live 8 concerts, brought poverty and aid greater public awareness. Days before the Gleneagles Summit, some 40 million people in 36 countries participated in an awareness campaign called the Global Call to Action Against Poverty.

But just three years later, that apparent wave of change is looking more and more like a mirage.

Rather than working with proven local programs and existing aid groups, leaders of the rich world simply created entirely new programs. The United States created the MCC and an HIV/AIDS funding bureaucracy called PEPFAR; Britain built a program to transform aid by giving cash directly to poor people in African nations. These new initiatives often duplicated projects that already existed, says Carol Lancaster, an aid expert at Georgetown University. The result adds to the confusion in recipient nations, who already have few trained officials to deal with the proliferation of aid groups. On my own trips to Malawi, one of the poorer nations in Africa, I found that health officials spent a vast percentage of their time simply catering to donors and consultants.

Many conservatives who backed aid now have turned against it, or have reconceived "aid" in ways that serve other interests. The Bush administration now routes nearly one-quarter of its aid money through the Pentagon, up from less than 10 percent in 2002, and much of that "aid" goes to Iraq and Afghanistan. In the 2008 budgeting cycle, Congress slashed funds for the MCC by half, partly because of conservative anger and partly because Democrats view it as a failed Bush administration program.

Despite promises to help the poorest and best-governed countries, rich nations have continued lavishing money on key strategic countries. The White House has continued to send the majority of foreign assistance to allies like Egypt, still run by a corrupt, authoritarian regime. Britain continued funneling aid to Russia - hardly an impoverished state, but one that London wants to build a stronger link with.

Unlike Bush, who made aid a centerpiece of his presidency, John McCain has spent his time in the Senate trying to cap the aid budget. Though McCain, in his presidential campaign, has declared that aid "really needs to eliminate many of the breeding grounds for extremism," he's offered no concrete plans for boosting or reforming assistance. (In comparison, Barack Obama has pledged to double American foreign aid by 2012.)

Public enthusiasm, too, seems to have ebbed. One comprehensive study, by Harris polling, found twice as many Americans think the government spends too much to help prevent disease and improve public health abroad as think it spends the right amount.

Wealthy countries have closed their wallets. In Japan, the government has slashed aid budgets dramatically. In 2006, the United States cut development aid by over 18 percent, and it dropped again the next year. Despite the promises of Gleneagles, net aid handouts from the G-7 group of powerful nations fell by 1 percent in 2007, according to the Organization for Economic Cooperation and Development, a monitoring group. The nongovernmental organization Oxfam projects that by 2010, wealthy nations will fall short of their pledges by some $30 billion - more than the United States' entire annual aid expenditures.

In the long run, this stinginess will backfire on everyone involved. It will have a disastrous impact on the citizens of poor nations, both because of reduced aid and less pressure on their governments for real political reforms. And aid has benefits for the rest of the world as well. It can prevent the kinds of failed states that harbor terrorism, crime, and other serious dangers.

President Bush in 2002 admitted as much: In his National Security Strategy, he, like McCain, made the link between combating poverty and reducing global extremism. "The events of September 11, 2001, taught us that weak states, like Afghanistan, can pose as great a danger to our national interests as strong states," the strategy declared. Other long-isolated, poor nations, like Yemen, Sudan, and Somalia, also have proven staging grounds for militancy.

Given correctly and designed to produce reforms, aid money can help strengthen weak states before they disintegrate into total failure. In Cambodia, a nation destroyed by decades of civil war, effective aid in the 1990s helped build a real civil society and restore the nation's social fabric to some extent. While hardly an idyll today, the country has strong nongovernmental organizations, an independent media, and some degree of stability, despite continued poor senior leadership.

Failed states can turn into breeding grounds for threats that dwarf even terrorism. In Burma, for example - a country isolated by sanctions and its rulers' own obstinacy - poverty, prostitution, and a brutal human rights climate have created not only a flourishing narcotics trade, but an HIV/AIDS epidemic that has affected all of Southeast Asia. According to Laurie Garrett of the Council on Foreign Relations, an expert on pandemic disease, all the HIV strains in Southeast Asia actually originated in Burma. The country "may be the greatest contributor of new types of HIV in the world," she wrote in a report on the crisis.

Some states' problems can spill directly over into Western democracies. Haiti, a country with many of the same longstanding problems as Burma, has become a major conduit for HIV and drug trafficking in the Western Hemisphere. Thousands of Haitians try to flee its chaos by coming to the United States, causing repeated refugee crises.

Eventually, many of these failed states actually wind up requiring more direct Western intervention, which can be yet more expensive and deadly. The United States has intervened in Haitian politics repeatedly over the past two administrations; similarly, both the Clinton and Bush White Houses felt compelled to intervene in Somalia, with disastrous results.

As Western countries' aid falls short, the door opens wider for new donors. In the past four years, middle-income authoritarian nations like China, Russia, and Venezuela, many fattened on higher oil profits or trade surpluses with the United States, have begun increasing their aid programs in a bid for regional or global influence. Venezuela already dwarfs US aid in Latin America, and China has become the largest lender to Africa.

These new donors care little about promoting better governance. In Angola, the government shunned a deal with the International Monetary Fund - which asks for accounting of the money spent and real reform - in favor of a massive financing agreement with China, which holds Angola to no conditions and provides aid with little transparency.

"We used to just listen to what they [the donors] said," said one aid expert I met in Phnom Penh, who also worked in the Cambodian government. "But we don't have to anymore." He pointed to other parts of the capital, where Chinese financing supported new construction. "We have China now. China will help."

Even from the most parochial point of view, the collapse of the new push for foreign aid matters to America. Aid clearly improves images of donor nations, critical at a time when anti-American sentiment is rife worldwide, and the country's military "hard power" remains tied down in Iraq and Afghanistan.

Focus groups in the Muslim world conducted for the Council on Foreign Relations showed that well-advertised, targeted American assistance actually helped swing public opinion toward the United States in Morocco, a Muslim nation where, after 9/11, local images of the United States had soured. Similarly, the US response to the 2004 tsunami in Indonesia helped restore American influence there and opened the door for renewed US-Indonesia counterterrorism cooperation. "That was a dramatic change," Puji Pujiono, an Indonesian relief specialist, told me. "People saw the US military on the ground helping here, and their image of America immediately turned around."

Despite the discouraging news, a bright spot may be emerging in another corner of the aid world. The private sector, increasingly wealthy, is adopting some of the lessons that nations seem determined to ignore, like funding smaller projects that have already enjoyed success on the ground. The Gates Foundation - with an endowment of nearly $40 billion, the largest foundation in the world, and a major private donor in Africa and India - has launched an initiative to focus on microfinance, the providing of small loans to poor borrowers to give them start-up capital. Such private groups may be impressive for their vats of money, but in the long term they may be even more important for their example.

Joshua Kurlantzick is a visiting scholar at the Carnegie Endowment for International Peace and author of "Charm Offensive: How China's Soft Power is Transforming the World." He can be reached at jkurlantzick@ceip.org.

© Copyright 2008 Globe Newspaper Company.

Venezuela, DR To Build Gas Line

Inside Costa Rica.com

SANTO DOMINGO - High officials of Venezuela and the Dominican Republic went through a diagram on Friday of Venezuelan natural gas supply to the Dominican Republic and Haiti.

The plan comprises the building of a gas pipeline which is expected to substantially reduce the onerous fuel consumption bill and it is sponsored by the beneficiary countries member of Petrocaribe.

Dominican Minister of Economy Vicente Bengoa and the representative of Petroleos de Venezuela Anibal Rosa said during a press conference there are two options that cost $105 million and $326 million, respectively.

One of the diagrams describes a route through the south of the Dominican Republic to Haiti and the other through the north to the same point and back.

Both routes were checked during the 4th meeting of the Petrocaribe Work Group on Gas attended by representatives of Nicaragua, Jamaica, Guatemala and Surinam.

Petrocaribe is a project orchestrated by Venezuelan President Hugo Chavez to supply Caribbean and Central American countries with oil at low prices.

The sources refrained from releasing the treaty's closure date but made emphasis on the fact the gas pipeline project might take 12 to 24 months depending on the route chosen.

Western Hemisphere Nations Gather to Discuss Regional Security

Cooperation in times of natural disasters leads the agenda

South Florida Caribbean News
By: Jacquelyn S. Porth

WASHINGTON - Delegations from 34 countries in the Western Hemisphere will descend on Banff, in Canada's Alberta province, during the first week of September to build partnerships and solidify practical cooperation in areas ranging from natural disaster response to peacekeeping support.

Canada will host around 650 delegates for the VIII Conference of Defense Ministers of the Americas (CDMA) September 2-6. The conference, held every two years, is organized this year on the theme of “Hemispheric, Regional and Sub-regional Defense and Security Enhancement: Confidence-Building through Cooperation and Collaboration.”

Canadian Defense Minister Peter Gordon MacKay says his country hopes to provide an atmosphere that will encourage the kind of dialogue “which has strengthened defense and security relations in the hemisphere.” The gathering sets out to advance regional security cooperation, increase civilian defense expertise, promote civil-military relations and reinforce civilian-led militaries.

The conference has been held since 1995, when the first meeting was held in Williamsburg, Virginia, to offer regional civilian and military leaders a mechanism to address security issues. Attendees endorsed a set of principles highlighting that democracy forms the basis for mutual security.

At each subsequent meeting, CDMA delegations reaffirm the Williamsburg Principles:

• Mutual security depends on democracy preservation.
• Military and security forces have a critical role in supporting and defending sovereign democratic states’ legitimate interests.
• Regional armed forces should be subordinate to democratically controlled authorities.
• Defense transparency measures should be promoted through greater civilian-military dialogue and exchanges of data including defense expenditures.
• Disputes should be settled through negotiations, and confidence-building measures should be adopted.
• Defense cooperation can be expanded via voluntary participation in United Nations peacekeeping missions and through support of regional activities to counter narcoterrorism.

John Cope, a senior fellow at the Washington-based Institute for National Strategic Studies, says these meetings are important confidence-building measures. “The plenary and many side meetings facilitate frank discussions and better understandings of policy issues and national positions among these defense leaders.”

Canadian Major General Doug Langton says he has observed that each nation has its own notion of what constitutes an appropriate role for its military or security forces and there is no “hemispheric norm.”

Carlo Dade, executive director of the Canadian Foundation for the Americas in Ottawa, told America.gov that hemispheric military police relations are a subject of special interest to Canada.

The U.S. delegation to the 2008 meeting will include Defense Secretary Robert Gates, Assistant Secretary of State Thomas Shannon, head of the U.S. Southern Command Admiral James Stavridis and Deputy Assistant Secretary of Defense Stephen Johnson.

Although the subject of human rights is not on the main agenda this year, Johnson says the subject is “a core interest of the U.S. delegation.” The subject will likely arise in side discussions. The International Committee of the Red Cross will have an observer presence.

Sub-themes for this year’s gathering include generating military assistance for regionally or nationally hosted events like the 2010 Winter Olympics in Canada and peacekeeping support in places like Haiti.

Central and South American countries contribute more than 6,600 personnel to global U.N. peacekeeping efforts. Central American nations plan to establish a multinational peacekeeping battalion by November under the auspices of the Conference of Central American Armed Forces. Guatemala, El Salvador, Honduras, Nicaragua and the Dominican Republic will contribute.

Argentina just inaugurated a new forum known as the Association of Latin American Peacekeeping Centers through which members can exchange peacekeeping experiences. Members include Brazil, Chile, Ecuador, Guatemala, Peru and Uruguay, with the United States, Canada, France, Spain and Russia as observers.

COOPERATION WHEN DISASTER STRIKES

The need for cooperation during natural disasters is a key agenda item since many such disasters occur in the Western Hemisphere, especially during hurricane season. The United States, for example, helped Ecuador in March 2008 when rains prompted flooding of 25 percent of the country. The U.S. Agency for International Development and U.S. military personnel worked together to bring in humanitarian relief including flood clean-up kits, bio-hazard waste bags, 9,000 disposable gloves and $45,000 worth of bedding, mosquito nets and other items.

But there have been earthquakes, volcanoes, tropical storms and health crises, too, driving the need for airlifted water, toilet paper and intravenous drip bags. The United States flew USAID supplies to Nicaragua in September 2007 in the wake of Hurricane Felix. It also conducted disaster assessments and provided logistical support for the Dominican Republic in November 2007 and for Belize and Peru in August 2007.

U.S. delegates to the conference will highlight the current Continuing Promise 2008 mission that is a collaborative operation between the United States, Canada, France, the Netherlands, Brazil and Spain and non-governmental organizations Project Hope and Operation Smile to provide medical and civil engineering support to six Caribbean nations.

As part of that mission the USS Boxer deployed to Colombia, Peru, El Salvador and Guatemala from May to June of this year. The USS Kearsarge is spending four months visiting the region with stops in Nicaragua, Panama, Guyana, Trinidad and Tobago, Colombia and the Dominican Republic. The crew is providing medical care, health screening and veterinary services. Building schools and repairing local infrastructure are also part of the humanitarian mission.

2º MARCHA MUNDIAL POR LA REPARACION DE AFRICA

RADIO VOZ DE AFRICA - 30.08.2008 20:15


MADRID ESPAÑA 12 OCTUBRE 2008 2ª MARCHA MUNDIAL POR LA REPARACION DE AFRICA Y AFRODESCENDIENTES NO DEJEMOS MORIR A AFRICA ROMPAMOS LAS BASES HISTÓRICAS DEL RACISMO Y EL EMPOBRECIMIENTO AFRICANO ESCLAVITUD,COLONIALISMO Y AHORA INMIGRACION

www.reparacionafrica.260mb.com


12 OCTUBRE 2008

2ª MARCHA MUNDIAL POR LA REPARACION DE AFRICA

NO DEJEMOS MORIR A AFRICA

ROMPAMOS LAS BASES HISTÓRICAS DEL RACISMO Y EL EMPOBRECIMIENTO AFRICANO

El comercio desigual e injusto y la deuda, se deben a su existencia a los siglos de explotación imperialista en África lo que contribuye al empobrecimiento, marginación y aislamiento de África y afrodescendientes. Esta es una contradicción mucho más profunda que la mayoría de la gente ha aceptado en el pasado. Los intelectuales orgánicos siempre intentan señalar nuestra pobreza como algo congénito. Incluso, mientras señalan el progreso de otros pueblos anteriormente bajo el dominio colonial, declaran que África y Haiti, son un ejemplo de un fracaso que sólo es digna de lástima.

SI SE PUEDE

Si estamos dispuestos a aceptar que la fuerza que motiva la sociedad humana es la producción y la reproducción de vida, es fácil ver que África y los afrodescendientes en el mundo , sus recursos, a nivel mundial funcionan, esencialmente para reproducir vida para los países imperialistas y no para Africa misma.

Si podemos aceptar que el valor se determina por el tiempo socialmente requerido para la producción y que esta fórmula también incluye el valor del trabajo , está claro que el pueblo africano en todo el mundo no recibimos el valor de nuestra potencia laboral, un valor que sería capaz de reproducir nuestra capacidad de trabajo, valor que permitiría la recreación de la vida misma.

Este hecho tan sencillo es directamente responsable por la desigualdad en expectativa de vida y salud entre africanos y otros, especialmente Europa. Este es el significado del subdesarrollo africano. Nkrumah resolvió las raíces de esta histórica contradicción: Los efectos económicos de la esclavitud siguen pesando sobre la vida del pueblo africano. La esclavitud y el colonialismo fueron los factores decisivos en el arribo de la civilización europea, rescatando su pueblo de la enfermedad, la pobreza y el atraso feudal-al costo del desarrollo político, social y económico de África y su gente. De hecho, estos factores, que incluyen el comercio entre el pueblo africano, constituyen los elementos primordiales de la acumulación primitiva o capital inicial necesario para el comienzo del capitalismo como economía mundial.

FRENEMOS EL GENOCIDIO

Los ataques contra África transformaron tanto a África como a Europa. La transferencia de recursos materiales y humanos africanos a Europa-America jugó y juegan un papel fundamental en crear y elevar nuevas fuerzas sociales. Entre estas fuerzas estaban la burguesía capitalista-nuevamente enriquecida por el comercio de esclavos, y la nueva clase trabajadora europea, la creación de la cual rescató a las masas europeas del feudalismo, dándoles una mayor parte de las riquezas creadas por su labor.

También este proceso creó una clase media grande, acomodada y afluente a medida que decenas de miles de trabajadores europeos ingresaron en las filas de la pequeña burguesía a expensas del dolor africano. Entonces, el progreso de todas las fuerzas sociales dinámicas europeas fue logrado sobre un pedestal de la opresión africana. Cabe mencionar que tanto la burguesía como la clase trabajadora europea, las dos fuerzas sociales mayores y en contención, nacieron como efecto directo de la expropiación de vidas africanas y recursos africanos. Estas dos fuerzas se ven amenazadas por las luchas del pueblo africano en contra de nuestra opresión.

IMPACTO DE LA ESCLAVITUD HOY

Las riquezas robadas de nuestra Madre África por europea (España) socavaron la autoridad y la lógica de la aristocracia europea terrateniente, resultando en revoluciones democráticas por toda Europa y en América Latina. Este proceso liberó a los jornaleros europeos, convirtiéndoles en dueños de tierras por primera vez en su historia.

Estas riquezas robadas, sobre todo los recursos humanos también dieron como resultado la revolución industrial que fue el ímpetu por el fin de la esclavitud y el inicio del colonialismo directo, lo cual facilitó la expropiación de materia prima de África y otros lugares como America Latina. El colonialismo alimentó a las fábricas que empleaban trabajadores europeos, resultando en un salto en el desarrollo económico que permitió a Europa aventajarse sobre el resto del mundo.

Mientras tanto, el impacto de la esclavitud fue devastador. El comercio de esclavos destruyó la economía política de la mayoría de África, neutralizando y estancando lo que no fue totalmente destruido. Ciudades enteras, especialmente en las regiones costeras, fueron arrasadas, y sus habitantes fueron empujados por los esclavizadores hacia el interior.

Algunos, erróneamente, creyeron que podían escaparse de las consecuencias del comercio de esclavos poniendo su propia gente a la venta. Un número inconcebible de africanos -algunos calculan alrededor de 200 millones- fueron secuestrados de África, privándole a ésta de campesinos, científicos, curanderos, artesanos, educadores, líderes políticos y religiosos, poetas, filósofos, músicos -todos los elementos humanos necesarios para el progreso social y el desarrollo económico.

Toda África fue transformada en un coto privado de caza humana. La economía política, que en un momento dado alimentaba, vestía y albergaba Africanos en África, fue destruida y reemplazada por una economía política ajena que alimentaba, vestía y albergaba Europeos a costillas de Africa y su desarrollo. Las estructuras parasitarias económicas de la Unión Europea que facilitaron la captura, transporte y venta de africanos a la esclavitud, fueron modificadas para facilitar la adquisición, transporte y venta de INMIGRANTES materia prima robada para alimentar la Revolución Industrial Europea, EL RENACIMEINTO los cuales fueron consecuencia directa del desarrollo europeo debido a la esclavización de los africanos. Esta fue la época del colonialismo europeo.

RESISTENCIA AFRICANA

El crecimiento y la eficacia de la resistencia africana en contra de la opresión y la explotación, eventualmente hicieron imposible la dominación colonial europea directa. Las luchas de liberación nacional de nuestro pueblo emergieron por toda África y por todo el mundo. Igual que africanos en África y fuera de africa así como los pueblos de Asia y América Latina cuba, Vietnam desafiaba el poder colonial. El movimiento de Marcus Garvey UNIA-ACL consiguió el apoyo de más de 11 millones de africanos por todo el mundo. A lo largo y ancho de África –y las comunidades africanas de la diáspora Chocó-Colombia, Bahía- Brasil, Limón, Panamá, La Ceiba-Honduras, Jamaica, Nueva York etc. - nuestro pueblo se levantaba, en contra de la injusticia el hambre y sus líderes tíos tom.

La resistencia africana en los 60 creó la necesidad para los europeos de disfrazar su reino y explotación –retractándose a una nueva forma de gobierno colonial indirecto, llamado neocolonialismo por Kwame Nkrumah. El neocolonialismo es el poder blanco en un rostro negro. Es el poder blanco que se ha visto forzado por la conciencia ascendente de las masas del pueblo africano oprimido de entregar los símbolos obvios del poder político formal, mientras que se mantiene intacto el control de la economía -lo que define las limitaciones del poder político africano. El neocolonialismo descansa sobre las mismas estructuras del imperialismo que fueron iniciados por el comercio de esclavos. El significado del neocolonialismo está en su habilidad de ocultar la mano explotadora del poder blanco y asignar las responsabilidades por la miseria creciente de las masas africanas a sus aliados -pero subordinados- títeres negros. El neocolonialismo dificulta el entendimiento del papel del poder blanco imperialista.

NEOCOLONIALISMO

El neocolonialismo también crea una racionalización por la división de África al imponer fronteras coloniales como el dominio dentro de la cual florecen los gobiernos neocoloniales y los títeres que los administran. Este fenómeno a su vez crea condiciones bajo las cuales es imposible para África enfrentarse con sus explotadores como una entidad, haciendo la explotación del micro estados más fáciles para nuestros enemigos. La esclavitud impidió el desarrollo de la economía africana y la dignidad de las personas negras en todo el mundo-algo sumamente necesario- al encerrar toda la vida económica de nuestra gente dentro de fronteras impuestas por el colonialismo. Dichas fronteras fueron creadas explícitamente para la transferencia de nuestras riquezas a España, Europa, Norteamérica, y, ahora con más frecuencia, a Japón.

Económicamente hablando, la esclavitud restringe el desarrollo necesario para una economía africana nacional al encerrar el porvenir económico de nuestro pueblo dentro de las fronteras coloniales, mismas que fueron creadas con el sólo propósito de facilitar la transferencia de los recursos de África a Europa. La esclavitud impidió que África elaborase una estrategia ordenada de comercio, dejando así a Europa con plena libertad de imponer tarifas de exportación e importación abusivas, para que Europa continúe con el despojo de las riquezas africanas.

El neocolonialismo contribuye a la crisis económica que África enfrenta. En la actualidad, tan sólo el siete por ciento del comercio formal de África se desempeña al interior del continente, lo que significa que el 93% del comercio africano es sencillamente una continuidad del despojo de los recursos africanos por nuestros opresores y explotadores históricos. Adicionalmente, el 83% PIB combinado de las naciones africanas va destinado a pagar las deudas que los gobernantes TIOS TOM DICTADORES han acumulado en bancos de Suiza o Marbella . Esto significa que África tiene tan sólo acceso a un 17 % de sus propios recursos después de pagar las deudas acumuladas. Después de que la primitiva pequeña burguesía neo colonial toma su parte, las masas africanas se tienen que conformar con sólo el cinco por ciento de lo que han producido.

Y ESPAÑA NO ES DIFERENTS: DIRECTIVA DE LA VERGUENZA

Aunque el sistema educativo eurocentrista y racista lo oculte, España fue el gran líder y artífice del comercio de esclavos a través de las bulas papales y la famosa institución del asiento. Producto de ello existen 150 millones de afrodescendientes en America y Caribe. (Colombia, Ecuador, México, Cuba, Rep. Dominicana, Venezuela, Perú, Argentina, Chile y su diáspora en España, Guinea Ecuatorial y Unión Europea). En cualquiera de estos lugares la Comunidad africana, siempre ocupa los peores índices de marginalidad y condiciones de miseria, inequidad e injusticia. No es una casualidad que mientras filipinas y Andorra son parte de la SEGIB, Haití permanece marginada y ocupada como Somalia, Congo, Sierra Leona etc...Esto africanos llegaron a America en pateras gigantes mediante la esclavitud cuyas consecuencias se manifiestan en el siglo XXI de forma solapada; acumulación de capital de los estados esclavistas, la negación de la historia negra: su cultura, su diversidad religiosa, lingüística, LOS CRIMENES DE LAS PATERAS, inmigración, RACISMO, NEGROFOBIA y SEGREGACION negación de los importantes aportes a la identidad HISPANO-latinoamericana.

Los africanos son victimas del racismo institucional que supone LA NUEVA DIRECTIVA EUROPEA, calificando por los líderes Hugo Chávez, Evo Morales, Silo, Gadafi, y Mugabe como DIRECTIVA DE LA Vergüenza por su línea de discriminación racista. Esta es la esencia de invisibilidad, negrofobia, marginalidad y miseria en la que perviven 1250 millones de africanos, 160 Millones de africanodescendientes de las Americas y el Caribe y 29 millones en Europa. El 40% de los inmigrantes expulsados de España durante el 2007 fueron AFRICANOS y africanodescendientes de Senegal, Malí, Ghana, Guinea Ecuatorial , Maruecos, Argelia , Mauritania, Guinea Bissau, Gambia, Camerún, Nigeria así como cientos de crímenes y genocidios que se realizan contra la población africana por parte de dictadores títeres de la UE como fue la masacre y deportación de Ceuta y Melilla , el asesinato de mas de 100 manifestantes en Camerún por parte de Paul Biya y Alsana en Conakry en 2007.

¿QUE EXIGE LA MARCHA?

La situación DE AFRICA NO ES NUEVA FUE DEFINIDA POR LA ESCLAVITUD, EL COLONIALISMO Y AHORA LA INMIGARCION. Aquellos de nosotros que reconocemos que el Movimiento POR LAS REPARACIONES es JUSTO Y NECESARIO, Nos hemos unido a la Marcha mundial por la reparacion africana que nació en la conferencia mundial de Durban Sudáfrica 2001 ONU y exigimos a Europa la aplicación de las resoluciones del Durban 2001, Chincha Perú 2006 ONU en lo relativo a MEMORIA HISTORICA por las reparaciones así como políticas de acción afirmativa con los descendientes de las poblaciones esclavizadas es decir con la comunidad africanodescendiente negra.

Estamos organizándonos en proyectos de bases para ganar en la juventud y la sociedades europeas, España, latinoamericanas y de todo el mundo la causa de la memoria histórica negra, creando así una conciencia, internacionalista, democrática sobre las necesidad de las Reparaciones por todas las riquezas robadas. En todo el mundo (hombres y mujeres, blancos, negros, cristianos, musulmanes, judíos) estamos EXIGIENDO JUSTICIA: El senado de EEUU, británico, francés y el papa Juan pablo II (Vaticano) pidieron y proclamaron el perdón por este crimen de la esclavitud y su trata de la que España amasó grandes fortunas. Sin embargo el estado español jamás se retractó formalmente de su participación en el holocausto negro MAAFA. La Marcha exige dicho perdón que dignifica y completa la democracia española.

Queremos la inclusión de la comunidad negra en la ley de memoria Histórica lo que dará VISIBILIDAD Y EMPODERAMIENTO DE LA COMUNIDAD NEGRA, SU DIASPORA Y AFRICANODESCENDIENTES EN ESPAÑA. De este modo estamos ayudando a poner en marcha acciones similares que visibilicen la necesidad de una apuesta incondicional CONTRA EL RACISMO-NEGROFOBIA.

¡DEBEMOS ACTUAR! PUEDES HACER ALGO: IMPLICATE

Un desafió se encuentra frente de nosotros. Tenemos la oportunidad de participar de forma directa en la lucha en la JUSTA en defensa de los intereses de África y los afrodescendientes, y de avanzar internacionalmente la liberación, unificación y justicia social. La prueba es determinar si vamos a continuar en el camino de lamentarnos, de las desgracias de África.

Debemos sostener, apoyar y unirnos al movimiento por las reparaciones que es una apuesta de justicia. Como sociedad blanca-europea, esto representa nuestra oportunidad de participar activamente en la creación de un futuro sin violencia para todo el mundo. No debemos vacilar. No debemos fallar, pues aunque no somos culpables de los crímenes de nuestros abuelos: SOMOS RESPONSABLES DE QUE ESTOS NO SIGAN OCURRIENDO CON LOS INMIGRANTES porque el holocausto es un crimen que no prescribe.

Muchos españoles y europeos, aunque no lo confesemos tenemos mucho miedo a enfrentar la historia porque quizás descubramos que nuestros padres o abuelo eran un esclavista o que no hizo su fortuna trabajando en la Habana como nos han contado. Pero este movimiento es imparable y no podemos seguir hablando de igualdad, ciudadanía, integración, globalización, no violencia e INMIGRACION sin hacer frente a la memoria histórica del holocausto negro. Y ESO significa dejar la mentalidad eurocentrista que trata de justificar el crimen y genocidio. Debemos aceptar que los africanos de Guinea, Alemania o Brasil son sujetos históricos- y por tanto son prioridad políticos aquí, hoy y ahora. Es un error tratar de que las demandas y el movimiento de las reparaciones se ajuste a nuestra particular forma eurocentrista de ver la historia, la justicia con un fundamentalismo universalista que borra de la historia a la mayoría social no europea.

Este es nuestro desafió que nos recuerda que no debemos abandonar a aquellos valientes que dieron su vida oponiéndose a la esclavitud Y AL RACISMO: Carlos Palomino, Nut Turner, Zumbi, Jhon Brown, Emilio Castelar, Bonkos Biohos, Toussaint, Antonio Maceo, Jesús de Nazaret, Ana Nzingha, Lumumba, Sankara, Ghandi, Martín Luther king etc... El Movimiento PACIFISTA no violento de las reparaciones crece día a día; lo que significa que es una parte activa de la justicia y la no violencia: lleva sobre sus hombros las esperanzas y las aspiraciones de millones de personas de todas las razas en todo el mundo que es el germen de justicia social necesario para una nación human universal.


¡VIVA EL ESPIRITU DE CARLOS PALOMINO!

¡UNETE A LA MARCHA MUNDIAL POR AFRICA!

12 OCTUBRE 2008 PLAZA LAVAPIES -PUERTA DEL SOL 12:00H

¡AFRICA TE NECESITA! ¡PUEDES CAMBIAR LAS COSAS NO TE RESIGNES!


www.reparacionafrica.260mb.com

Venezuela alista el despegue de su satélite

El Gobierno de Hugo Chávez busca crear una agencia espacial en la región. El costo de este proyecto supera los USD 400 millones.


El Comercio.com -Quito, Ecuador
Caracas. AFP

Proyecto del régimen chavecista.La ministra venezolana de Ciencia y Tecnología, Nuris Ori huela, con la maqueta del satélite. Foto:AFP


Llevar la telefonía al fondo de la Amazonia, hacer un diagnóstico médico inmediato a miles de kilómetros de distancia o convertir la telealfabetización en realidad. Esos serán algunos de los objetivos del satélite venezolano Simón Bolívar, que busca ser la antesala de una agencia latinoamericana espacial.

El 1 de noviembre y desde China, Venezuela lanzará al espacio el satélite geoestacionario Venesat 1, bautizado Simón Bolívar, un acto de “soberanía tecnológica” que costó al país más de USD 400 millones. El Gobierno de Hugo Chávez desea utilizar esta iniciativa como una herramienta de integración regional.

“Simón Bolívar es un primer paso. Después vendrá otro satélite, fabricado ya en Venezuela, y a mediano plazo, hacia el 2013 o el 2015, Brasil, Argentina y Venezuela, por ser los primeros con tecnología espacial, podrían crear la Agencia Sudamericana-Caribeña del Espacio”, declaró Nuris Orihuela, ministra venezolana de Ciencia y Tecnología. Según la responsable y pese a las reticencias que pueda despertar que Venezuela, considerada ‘el niño rebelde de América Latina’, posea un satélite, la entrada del país en el espacio extraterrestre tiene “un ideal de paz” y de servicio al pueblo.

“En este proyecto no hay un solo elemento que no tenga que ver con la prestación de servicios con fines sociales y con la seguridad de nuestra nación. No hay nada que tenga que ver con espionaje o con procesos bélicos”, aclaró Orihuela, que conoce “hasta el último tornillo” de este proyecto, que comenzó a gestarse en el 2002.

El satélite lanzado al espacio por el régimen de Chávez sí servirá para garantizar una total seguridad en las comunicaciones venezolanas. “Nuestra meta no es espiar a nadie pero sí que no nos lean ni nos oigan. Hemos cuidado mucho que no nos lo interfieran y ahora podremos brindar a nuestras fuerzas armadas seguridad en sus comunicaciones. Es nuestro derecho y no agredimos a nadie”.

El Simón Bolívar estará situado a 36 000 km de la superficie terrestre, en la órbita hemisférica 78-Oeste, cedida por Uruguay, que hará que la señal de 1.300 megahercios (MHz) se extienda desde el sur de México hasta la mitad del territorio de Argentina y Chile.

El acuerdo firmado con Uruguay especifica que a cambio de esta órbita, que ahora pertenece al Venesat 1, Venezuela cederá a este país el 10% de la capacidad del satélite “exclusivamente para proyectos gubernamentales” aprobados previamente.

Durante los 15 años de vida útil que comenzarán en enero del 2009, el Simón Bolívar servirá primero para concretar proyectos venezolanos y después “se extenderá a países hermanos” para desarrollar “programas sociales, por ejemplo de alfabetización o telemedicina”, y también para abaratar y agilizar los sistemas de telecomunicaciones. “Imagínense cómo podríamos ayudar, por ejemplo, a países como Haití en diagnósticos médicos infantiles. Todo ello con una inversión mínima porque la máxima ya fue realizada”, según resaltó Orihuela.

La construcción y puesta en órbita del satélite costaron a Venezuela USD 241 millones, a los que se suman 165 millones por la construcción de dos sedes terrestres. El satélite, de 3,6 metros de altura y un peso de 5.100 kilos, transmitirá en Banca C (radio y televisión), KU (transmisión de datos e Internet de alta velocidad) y KA, que todavía no es usada por ningún satélite gubernamental en América Latina y representa el futuro ya que “ no está saturada”.

Punto de Vista

Marcelo Unda/ Ing. Telecom.

Existen otras prioridades

El incremento de capacidad satelital es importante, porque los costos, en las diferentes bandas (como C y KU) han subido drásticamente por la expansión de las comunicaciones a nivel rural. Estamos en una etapa en que sí sería importante un desarrollo significativo en esta área, un espacio satelital que pueda ser manejado por la región.

Personalmente, respecto a todos los planes espaciales que existen, pienso que al momento, Sudamérica tiene otros problemas prioritarios: productividad, el sector agrícola, educación, la pobreza, etc.

Muchos de estos conflictos pudieran solucionarse con menos recursos de los que se tendrían que invertir en una agencia espacial.

Eso sí, en caso de que el proyecto se concretara, para manejar este recurso sería necesario establecer una política general de regulaciones. a nivel de todaLatinoamérica.

EE.UU. celebra la aprobación del plan de gobierno de la nueva primera ministra de Haití

EFE Actualizado 31-08-2008 03:48 CET

Puerto Príncipe.- La embajada de Estados Unidos en Haití expresó hoy su satisfacción por la aprobación del plan de Gobierno de la nueva primera ministra del país, la economista Michele Pierre-Louis, por parte de la Cámara de Diputados.

(EFE)El Gobierno de la nueva primera ministra, la economista Michele Pierre-Louis, fue aprobado anoche por 70 legisladores, mientras que uno votó en contra y ocho se abstuvieron.
"Este acto representa una etapa importante en el largo proceso de instalación de un nuevo gobierno" en Haití, declaró la embajada en un comunicado enviado a EFE.


La representación de Estados Unidos señaló que el impacto del huracán Gustav, que dejo al menos 76 muertos y daños considerables en Haití, "subraya claramente las necesidades urgentes del gobierno" en este país.

Asimismo, la realidad demuestra la necesidad de un gobierno capaz de responder a los desafíos a largo plazo de Haití, estimó.

"La instalación de un nuevo gobierno es la clave del futuro de Haití", puntualizó la embajada, tras aplaudir "los esfuerzos de estos responsables políticos, que muestran una visión, una determinación, y que trabajan juntos para resolver el callejón en el que se encuentra la política actual" en Haití.

La embajada llamó a "quienes están comprometidos en el proceso de ratificación (del Gobierno) a cumplir con sus responsabilidades constitucionales a través de una acción rápida sobre el plan de gobierno de la primera ministra".

Michele Pierre-Louis debe presentar su plan de gobierno para ser sancionada antes de poder gobernar.

El Gobierno de la nueva primera ministra fue aprobado anoche por 70 legisladores, mientras que uno votó en contra y ocho se abstuvieron.

En un decreto transmitido a la prensa el 25 de agosto pasado, el mandatario haitiano, René Préval, reemplazó oficialmente al primer ministro Jacques Edouard Alexis, destituido el 12 de abril por el Senado en medio de una crisis por la carestía de la vida con violentas manifestaciones, en las que murieron seis personas.

Le coup raté de l'Exécutif

Le Nouvelliste
28 Août 2008


Le meurtrier ouragan Gustav aurait aidé à « déjouer un coup de l'Exécutif » qui voulait procéder à l'installation de Michèle Duvivier Pierre-Louis avant même la présentation de sa politique générale au Parlement. Parlementaires et dirigeants politiques sont aux aguets !







Le Premier ministre, Michèle D. Pierre-Louis











Le président de la République, René Préval



La séance de ratification de l'énoncé de politique générale du Premier ministre Michèle D. Pierre-Louis est fixée à vendredi à la Chambre basse. La décision survenue après une tentative avortée de procéder à l'installation du Premier ministre ratifié à la Villa d'Accueil a été prise au cours d'une rencontre tenue jeudi avec la Concertation des Parlementaires progressistes (CPP). Programmée pour ce jeudi, la séance a été différée à cause du passage de l'ouragan Gustav en Haïti.

Certains parlementaires se montrent, cependant, pessimistes quant à la tenue de la séance vendredi. « Très peu de députés sont présents à la Chambre, je ne sais pas si la séance va pouvoir se tenir demain », a dit le député Lutherking Marcadieu. Si les parlementaires de l'OPL avaient, il y a une semaine, convenu de ratifier l'énoncé de politique générale de Mme Pierre-Louis, à moins de 24 h de la séance, le discours a changé. « Je ne peux rien affirmer maintenant, a lâché le député Marcadieu. Nous allons nous concerter pour prendre une décision. »

La tentative de l'Exécutif de donner investiture au nouveau gouvernement sans la ratification de l'énoncé de politique générale du Premier ministre par les deux Chambres séparément est l'élément avancé par le député Marcadieu pour expliquer sa position. « L'Organisation du peuple en lutte, dont je suis membre, ne peut pas entrer dans une dynamique de violation de la Constitution », a avancé le parlementaire.

L'investiture du nouveau gouvernement devait se dérouler mardi dernier au Palais nationale. L'annonce a été faite en grande pompe lundi soir par les médias de la capitale. La nouvelle a eu l'effet d'une bombe dans le milieu politique. « Le président Préval et Michèle D. Pierre-Louis ont réalisé un coup contre la Constitution, a dénoncé le coordonnateur de l'OPL, Edgar Leblanc. Mme Pierre-Louis n'a plus la confiance du parti. »

Plus amer, le porte-parole de la FUSION, Micha Gaillard, a qualifié la décision de l'Exécutif d'antidémocratique. « Nous lançons un appel démocratique au chef de l'Etat, car l'installation du gouvernement sans l'aval du Parlement va plonger le pays dans une nouvelle crise », a-t-il affirmé avant de rappeler que la Constitution de 1987 n'a pas créé un régime présidentiel.

L'investiture du nouveau chef du gouvernement et de son cabinet ministériel n'a pas eu lieu, comme le souhaitaient les chefs de file des partis politiques. Ce n'est pas pourtant leur appel démocratique qui a poussé le président Préval à changer d'avis. « L'installation du nouveau Premier ministre est reportée en raison des intempéries, a annoncé le responsable du bureau de presse de la Primature, Decollines Abel, aux journalistes qui s'apprêtaient à couvrir l'évènement. Aucune date n'est pour l'instant prévue pour l'entrée en fonction du chef du gouvernement. »

Le report de la cérémonie d'investiture du nouveau gouvernement n'a pas suffi à faire taire les détracteurs de Mme Pierre-Louis qui a dû intervenir sur les ondes d'une station de radio pour se défendre. « Il ne s'agissait pas d'une cérémonie d'investiture proprement dite, mais de passation des pouvoirs », a-t-elle expliqué. Le président Préval, a-t-elle poursuivi, lors d'une réunion au Palais national, a expliqué, en ma présence, aux représentants des partis politiques qu'il avait le droit d'installer le nouveau gouvernement avant la présentation de l'énoncé de politique générale, et personne n'avait protesté.

Ni les leaders politiques, ni les parlementaires ne se laissent pas convaincre pas les explications de Michèle D. Pierre-Louis. Même les députés membres de l'Union des parlementaires pour le développement national (UPDN), qui depuis le début du processus ont toujours appuyé le choix du nouveau Premier ministre, laissent planer des doutes sur leur vote. « Notre vote à la séance de demain dépendra de la rencontre que nous allons avoir avec le Premier ministre cet après-midi, a dit un responsable du bloc interrogé par le journal. Nous sommes pour le respect scrupuleux de la Constitution. »