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Haïti : le CICR poursuit son assistance aux victimes des inondations

Source: International Committee of the Red Cross (ICRC)
Date: 13 Oct 2008


Port-au-Prince (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) continue de soutenir les activités de la Société nationale de la Croix-Rouge haïtienne visant à secourir les victimes des tempêtes tropicales Gustav, Hanna et Ike, dont les effets dévastateurs sont encore visibles dans plusieurs villes du pays un peu plus d'un mois après leur passage.

Les 2 et 3 octobre, 1 700 familles sinistrées de 12 quartiers de Cité Soleil ont reçu une assistance distribuée par des volontaires de la Croix-Rouge haïtienne et des collaborateurs du CICR. Il s'agissait d'ustensiles de cuisine, de nattes, de bâches, de jerrycans et de savon. Outre cette fourniture de matériel, le CICR a mis des moyens logistiques à la disposition de la Société nationale pour venir en aide aux victimes.

« Depuis le passage des tempêtes, je vois des gens retourner tous les jours à l'emplacement ou sur les décombres de leur maison pour guetter désespérément l'arrivée d'éventuelles aides. Leurs modestes maisons en tôle, en plastique ou en bois ne valaient pas grand-chose mais c'est tout ce qu'ils avaient », raconte une volontaire du comité local de la Croix-Rouge haïtienne à Cité Soleil qui a participé à l'évaluation conduite par la Société nationale ainsi qu'à la distribution des secours.

Rob Drouen, chef de la délégation du CICR en Haïti, explique : « Les inondations ont vraiment contribué à la dégradation de la situation humanitaire à Cité Soleil, qui porte encore les stigmates de la violence. Cette assistance de la Croix-Rouge n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins criants de la population, dont la catastrophe n'a fait qu'accentuer le dénuement ».

Cependant, le matériel donné par la Croix-Rouge haïtienne et le CICR est la seule aide dont aient bénéficié depuis le passage des tempêtes les habitants qui ont tout perdu. « C'est la première fois que je reçois des dons d'une institution ou association travaillant dans la Cité », confie Kristela Thomas, une jeune femme de 18 ans qui vit avec ses parents et cinq autres membres de sa famille.

« Nous sommes huit dans ma famille, et tout ce matériel sera très utile pour nous », dit une autre femme, Osiana Siméon, 50 ans. Un homme de 70 ans, qui précise qu'il vivait déjà dans la Cité bien avant le départ des Duvalier, déclare pour sa part : « Depuis 2004, j'ai une idée positive des actions de la Croix-Rouge dans la Cité. Cette distribution renforce ma conviction sur le travail humanitaire que fait la Croix-Rouge chez nous ».

Par ailleurs, après avoir effectué une évaluation conjointe avec le Service national de l'eau potable (SNEP), le CICR a partiellement financé la réhabilitation du réseau d'adduction d'eau de Cabaret, une des communes les plus sinistrées, qui a vu ses infrastructures sérieusement endommagées par le passage des tempêtes. Toutes les fontaines publiques sont à nouveau fonctionnelles.

Conformément à son mandat, qui consiste entre autres à assister les personnes privées de liberté, l'institution a également procédé à l'évaluation et à la réparation des dégâts dans les lieux de détention du pays. D'importants travaux d'assainissement ont permis de nettoyer la cour du commissariat des Gonaïves, encombrée par la boue et toutes sortes de déchets charriés par les eaux. À Port-au-Prince, le CICR a procédé à la remise en état du toit d'un des quartiers de la prison civile. Des kits d'articles d'hygiène et de fournitures médicales ont été distribués aux détenus.

Le CICR poursuit ses activités de rétablissement des liens familiaux sur tout le territoire. Celles-ci ont notamment permis à Nona Alliotte, une femme enceinte habitant Cabaret, de retrouver sa famille. « Ma joie de revoir enfin Nona, saine et sauve de surcroît, surpasse même la tristesse d'avoir perdu une de nos filles, tuée lors des inondations. Cela fait une préoccupation de moins dans mon esprit », explique Sauveur Jean-Louis, son compagnon. Apparemment soulagé, il avoue néanmoins son inquiétude quant au sort de sa famille et des centaines d'autres qui ont tout perdu et sont logées dans des abris provisoires.

À Port-au-Prince, à l'hôpital de l'Université d'État d'Haïti, le CICR assure le suivi médical d'une adolescente et d'un bébé de 3 mois évacués de la ville des Gonaïves. Après avoir réuni l'adolescente et son père, une équipe du CICR concentre à présent ses efforts sur la recherche des proches du bébé. À Jacmel (département du Sud-Est), quatre enfants font aussi l'objet d'un suivi de la part du CICR et de la Croix-Rouge haïtienne, qui s'efforcent de retrouver leurs familles.

Informations complémentaires :

Rob Drouen, CICR Port-au-Prince, tél. : +509 34 56 34 00
Jean Jacob Charles, CICR Port-au-Prince, tél. : +509 34 58 41 86

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