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Haïti : des voix s’élèvent pour demander la baisse du prix des produits pétroliers

HPN / Posté le 15 octobre 2008

Des parlementaires se disent étonné de voir le gouvernement garder très élevé le prix du pétrole à la pompe alors que le baril de brut a chuté en dessous de la barre de 80 dollars sur le marché international.

« Lors de l’augmentation des prix du carburant le gouvernement avait jugé nécessaire de communiquer avec la population pour lui expliquer pourquoi les prix étaient revus à la hausse. Aujourd’hui je crois qu’il est nécessaire d’expliquer pourquoi les mêmes prix sont maintenus malgré la baisse constaté sur le marché international », s’est insurgé le député Gerandale Thélusma.

Pourtant, le ministre de l’économie et des finances avait laissé dans un flou complet les parlementaires qui ont interpellé les membres du gouvernement Pierre-Louis quelques quatre semaines plus tôt sur la question. Ces derniers avaient laissé comprendre que les prix des produits pétroliers sont restés inchangés car le gouvernement devait absolument colmater le déficit causé par la subvention des cargaisons précédentes.

Au terme de la rencontre tenue le 19 septembre avec les parlementaires, Daniel Dorsainvil avait promis, sans pourtant fixer une date, que des changements de prix seront portés à la pompe incessamment. Une promesse à valeur de bouffée d’air pure pour favoriser l’amélioration des conditions de vie précaire de la population mais qui est resté jusqu’à date au stade de promesse.

Sans vouloir jouer les prophètes de malheur, Gerandale Thélusma estime que le plus tôt serait le mieux pour prendre cette décision et éviter la crise qui s’annonce à l’horizon. « Avec la réouverture des classes, il faut prendre une décision en faveur des parents ou expliquer à la population pourquoi l’Etat se trouve dans l’obligation de garder les prix », affirme-t-elle.

Parallèlement, un syndicat de chauffeurs accorde un sursis de sept jours aux responsables gouvernementaux pour baisser les prix à la pompe aux risques de recourir à la grève.

Lorsque le gouvernement avait décidé de hausser les prix à la pompe en avril dernier, le baril de brut se vendait à 146 dollars avant de passer successivement sous la barre de 80 dollars soit une baisse de plus de 40 %.

charlespeleg@yahoo.fr

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