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Les jours de Sandro Joseph sont comptés

Le Nouvelliste / 16 Octobre 2008


L'affaire Sandro Joseph, directeur de l'Office national assurance vieillesse (ONA), est transférée au cabinet d'instruction depuis mercredi pour les suites légales. L'annonce a été faite jeudi à l'issue d'une rencontre à huis clos entre la Commission Justice et Sécurité du Sénat, le Premier ministre, Michèle D. Pierre-Louis et le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Joseph Manès Louis.

Le premier sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, qui a annoncé la nouvelle, laisse croire que les jours de Sandro Joseph sont comptés à la tête de l'ONA. Des dispositions, a-t-il dit, vont être prises par le chef de l'Etat, René Préval, en vue de mettre l'actuel directeur de l'ONA à la disposition de la justice. « Ce serait une décision de sagesse si Sandro Joseph décide de démissionner de son gré », a-t-il conseillé.

« L'affaire Sandro Joseph », avant cette séance de travail au Sénat, défraie la chronique depuis plusieurs semaines. Le numéro un de l'ONA faisant en effet l'objet d'un mandat d'amener pour blanchiment d'argent. L'ULCC, dans un rapport, avait indiqué que ce dernier a violé la loi du 21 février 2001 sur le blanchiment d'argent.

M Joseph, qui avait toujours dénoncé une machination politico-juridique visant à le nuire, avait fait une sortie fracassante, à travers un communiqué de presse condamnant la descente, le 9 octobre 2008 de la DCPJ et d'un substitut au siège central de l'ONA.

« Le siège central de cette institution publique a été grossièrement violé avec l'irruption, dans ses différents bureaux, de plus d'une vingtaine de policiers lourdement armés et encagoulés venus de la DCPJ, accompagnés d'un substitut du commissaire du gouvernement ainsi que d'un juge suppléant de Delmas », avait-t-il écrit.

Enfonçant le clou, il avait souligné que tous les employés de la comptabilité et le chef de service de rémunération ont été victimes de séquestration, de tortures et ont reçu des menaces. Cet acte, avait-t-il ajouté, est attentatoire à l'ordre et à la sécurité publique. «Les avocats de l'ONA sont autorisés à engager par-devant les juridictions compétentes toutes actions correctives et réparatrices afin que, tant pour le présent que pour l'avenir, la force aille toujours au droit et à la loi », avait -t-il conclu.

Des parlementaires, visiblement favorables au patron de l'ONA, avaient vertement critiqué la descente de la DCPJ. Toutefois, le sénateur Jean Hector Anacasis avait réclamé la démission de M. Sandro Joseph.

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