mercredi

Sept adultes et deux enfants sont morts dans leur abri aux Gonaïves, en Haïti

La Presse Canadienne
9 sep 2008


GONAIVES, Haiti — Neuf personnes ont péri dans des abris à Gonaïves, en Haïti, sans que les causes de leur mort aient pu être déterminées avec certitude.

Un responsable de la sécurité civile de la région a indiqué que deux enfants se trouvaient parmi les victimes.

Ce drame survient alors que les inondations causées par l'ouragan Ike commencent à se résorber et qu'un navire américain a livré des véhicules amphibies afin d'acheminer de la nourriture.

Les quatre ouragans et tempêtes tropicales qui se sont succédés en moins d'un mois sur la région ont laissé les Gonaïves aux prises avec des inondations monstres et la crainte que d'autres catastrophes surviennent, notamment des épidémies.

Un bilan officiel fait état de 331 victimes, mais le décompte devrait augmenter à mesure que les cadavres émergeront de la boue.

Les forces de police des Gonaïves - 15 hommes pour 160 000 habitants - ont décidé d'inhumer dans des fosses creusées à l'extérieur de la ville des douzaines de cadavres rendus méconnaissables par la putréfaction.

"Après trois jours, les corps ne pouvaient plus rester ainsi", a expliqué le chef de la police des Gonaïves, Ernst Dorfeuille.

Des milliers de sinistrés faiblement équipés et sans organisation ont trouvé refuge dans des écoles, des églises et des maisons situées sur des terrains en hauteur.

Cinquante personnes ont trouvé refuge à l'intérieur de la cathédrale des Gonaïves. Les bancs ont été brisés et jeté sur le sol pour recouvrir la boue qui l'a envahie.

La situation était encore plus critique dans la prison de la ville où les prisonniers se plaignent de la saleté et de l'odeur pestilentielle qui émane des égoûts.

Selon le Dr Manvoor Amhad, un Pakistanais membre de l'ONU, le niveau des réserves pour le personnel pénitentiaire, pour les 224 prisonniers et pour les soldats de l'ONU est dangereusement bas.

La plupart des routes d'Haïti sont impraticables, ce qui rend difficile une évaluation précise de la situation, ainsi que l'acheminement de l'aide humanitaire.

Les convois ont du mal à quitter Port-au-Prince, la capitale. Des camions de la Croix-Rouge qui essayaient d'atteindre les Gonaïves, située au nord du pays, et Les Cayes, dans le sud, ont dû rebrousser chemin avant d'atteindre leur but.

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