lundi

Haïti, sur le passage des ouragans

HUMANITAIRE
France 24
Dimanche 28 septembre 2008

Le passage de quatre cyclones successifs sur Haïti a plongé la population dans le désarroi le plus total. Les journalistes du magazine Humanitaire sont allés à la rencontre des habitants de la ville de Gonaïves, dans le nord du pays.
Dossier Le magazine de l'action humanitaire Dimanche 28 septembre 2008
Par FRANCE 24 (texte) / Nicolas Ransom et Mary McCarthy (vidéo)


Pas moins de quatre cyclones se sont abattus sur Haïti, l'un des pays les plus pauvres du monde. Fay, Gustav, Hanna et ensuite Ike ont fait au total 600 morts.



Les eaux sont montées jusqu'à cinq mètres de haut et des vents soufflant jusqu'à 230km/h ont tout arraché sur leur passage, privant la population de tout besoin primaire. Les écoles et les églises se sont transformées en abris provisoires. Les rues sont devenues des rivières. Les Haïtiens ont tout perdu. Ils ont faim et les épidémies menacent.



Dans le nord du pays, à Gonaïves, où Jean-Jacques Dessalines déclara la souveraineté du pays en 1804, la situation est catastrophique. Les habitants de la "Cité de l'indépendance" manquent de tout. Nourriture, eau potable, électricité... Alain Joyandet, secrétaire d'État français à la coopération, est choqué. "Je n'ai jamais vécu ça de toute ma vie. Sur le plan humanitaire, c'est impressionnant. On a peu de mots pour les commentaires. On se demande par où commencer. Le travail est immense."


Un pont aérien entre la capitale Port-au-Prince et Gonaïves a été mis en place par le Programme alimentaire mondial (PAM) afin d'acheminer l'aide internationale aux populations. Les rations de riz, de pois et d'huile enrichi en vitamines sont distribuées uniquement aux femmes pour éviter les émeutes. Malgré l'aide, nombreux sont ceux qui ne mangeront pas.



Depuis ce reportage, l'aide internationale continue d'arriver. Mais, pour l’instant, le défi le plus important reste le nettoyage des eaux souillées pour que les Haïtiens ne vivent plus dans la boue, avec son odeur et ses risques sanitaires. Ensuite, l’heure sera à la reconstruction.

Aucun commentaire: