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Haïti-Droits humains : Protestations contre des brutalités policières sur une comédienne nationale

P-au-P, 27 sept. 08 [AlterPresse] --- Deux écoles de théâtre élèvent la voix contre des brutalités policières dont a été victime, mercredi soir 24 septembre 2008, la comédienne haïtienne Natacha Jeune Saintil en sa résidence à Carrefour (municipalité de la banlieue sud de la capitale).

“La comédienne du Petit conservatoire, qui ne faisait que protester contre l’arrestation de son frère en son domicile à dix heures du soir (frère qui, par ailleurs, a été libéré), a dû être admise dans un centre de Médecins Sans Frontière pour y subir une opération chirurgicale pour des lésions internes et fractures graves”, signale l’une des deux écoles de théâtre dans une note de protestations transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Les deux compagnies de théâtre forment le vœu de dispositions judiciaires rapides contre les “auteurs de cet acte barbare”.

“Dans un Etat de droit et avec une police qu’on prétend être en formation, il est étonnant que de telles pratiques puissent avoir cours”, stigmatise le Petit conservatoire, école haïtienne de théâtre et des arts de la parole.

Il ne faudrait pas laisser cet acte impuni, demande, pour sa part, la Konpayi teyat kreyòl (KTK), aux yeux de laquelle la population ne saurait remplir ses obligations fiscales (les taxes) “pour payer les bandits légaux”.

Natacha Jeune Saintil est une comédienne qui a brillamment représenté Haïti à l’étranger, précise le Petit conservatoire qui adresse ses sympathies, non seulement à la victime, mais aussi à sa famille, au Théâtre National d’Haïti, à tous les pratiquants des arts de la scène et toutes les personnes “affectées par cet acte de sauvagerie”.

En plus des organismes de promotion et de défense des droits humains, ainsi qu’à la presse nationale et internationale, une copie des protestations émises est adressée au Bureau de la Première ministre, Michèle Duvivier Pierre-Louis, au ministère de la Justice (où la cheffe de gouvernement assure l’intérim depuis début septembre 2008) et à l’inspection générale de la Police nationale d’ Haïti (Pnh).

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