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Gérard Latortue s’interroge sur l’interruption des travaux d’infrastructures aux Gonaïves

Radio Métropole
Mardi, 23 septembre 2008 10:26


17 mois après son départ, l’ancien premier ministre haïtien, Gérard Latortue, déplore la tentation de certains secteurs de lancer des critiques acerbes en vue de rejeter la responsabilité des récentes catastrophes sur le gouvernement de transition.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, M. Latortue a rappelé que son gouvernement avait adopté des mesures d’urgences et lancer des projets de réhabilitation des infrastructures après le passage de la tempête tropicale Jeanne, en 2004. " Le désensablement du port, le reboisement, le curage des lits des rivières et le drainage des canalisations étaient les principaux objectifs de ces projets ", dit-il rappelant qu’un contrat avec une firme étrangères avait été signé le 5 novembre 2005.

Faisant remarquer que les travaux avaient débuté en février 2006, Gérard Latortue rappelle que le gouvernement de transition est parti en avril de la même année. " C’est le gouvernement d’Alexis qui devait faire le suivi des projets", lance M. Latortue souhaitant qu’aujourd’hui on s’attaque aux problèmes et non à des personnes.

" Pourquoi la construction du pont a été interrompue ", s’interroge l’ancien premier ministre qui cite d’autres projets dont les financements sont disponibles et qui n’ont pas été réalisés par le gouvernement de Jacques Edouard Alexis.

Exprimant ces regrets, Gérard Latortue soutient qu’il n’accuse pas parce qu’il comprend les difficultés des dirigeants haïtiens. Signalant qu’il est originaire des Gonaïves, M. Latortue insiste sur la nécessité de curer les lits des 5 rivières qui se dirigent vers la ville. " Toutes les villes côtières sont menacées en raison des changements climatiques", dit-il révélant que le port des Gonaïves est ensablé.

Selon l’ancien premier ministre, le ministère des Travaux Publics devrait être en mesure d’expliquer les raisons de l’interruption des travaux. " Le projet de construction de 9 complexes administratifs est bloqué alors que les fonds sont disponibles", déclare t-il faisant remarquer que la construction d’un état est un travail continu et permanent.

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