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Les parlementaires ne gèreront pas de projets selon le président du sénat

Radio Métropole
Dimanche, 28 septembre 2008 12:52


Le président du sénat, Kelly C. Bastien, a tenu à remettre les pendules à l’heure dans le dossier des fonds alloués aux députés et sénateurs pour leurs circonscriptions. Rappelant que les parlementaires ne sont pas comptables des deniers publics, le sénateur Bastien a fait valoir qu’il n’a jamais été question d’allouer des fonds à des parlementaires pour la réalisation de projets dans leurs circonscriptions.

Selon des informations véhiculées par certains élus chaque député devrait recevoir 5 millions de gourdes et chaque sénateur un million par commune.

" On n’évalue pas ainsi les besoins de la population", rétorque le sénateur Bastien pour qui les besoins urgents d’une commune peuvent être supérieurs à un million de gourdes. Répondant aux questions des journalistes, le président du sénat a expliqué que les parlementaires n’auront qu’à participer dans le processus d’identification des projets afin de bénéficier de dividendes politiques.

Pour justifier cette méthode, il se réfère à la mentalité des citoyens pour qui le parlementaire doit contribuer à la réalisation de projet dans sa circonscription. " Si vous n’étés pas député ou sénateur vous ne pourrez pas comprendre", lance t-il tout en rappelant que le rôle d’un parlementaire est de légiférer et de contrôler l’action du gouvernement.

" Dans cet optique l’élu ne pourra pas s’impliquer dans la gestion des fonds puisque les ministres devront lui rendre compte".

Le président du sénat assure que les fonds seront gérés par les collectivités locales ou les associations régionales. Il se prononce pour la présence de techniciens de la Cour Supérieure des Comptes dans les différents départements afin de vérifier les dépenses dans le cadre des projets.

Par ailleurs, le président du sénat affirme qu’une réforme de l’état est indispensable pour lutter efficacement contre la corruption. Faisant remarquer que l’Ucref et l’ULCC a elles seules ne pourront pas mener la lutte, le sénateur Bastien estime que la corruption est institutionnalisée en Haïti.

Selon le président du sénat, l’appareil judicaire, le parlement, le gouvernement et la société civile doivent jouer leur partition dans cette campagne qui ne doit pas être assimilée à un règlement de compte.

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