samedi

Haïti, ce pays en dehors

http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/WARGNY/16213
août 2008 - Pages 8 et 9


Rêves de normalité

Alors que des centaines de milliers d’Haïtiens sont exploités comme des esclaves en République dominicaine (lire « Des centaines de milliers d’esclaves au paradis dominicain »), le Parlement de Port-au-Prince a ratifié la proposition du président René Préval de désigner Mme Michèle Pierre-Louis au poste de premier ministre. Liée au mouvement social, soutenue par l’intelligentsia, elle a fait ses preuves et passe pour incorruptible. Mais elle doit encore recevoir l’aval du Sénat, rebuté par la désignation d’une femme. Surtout, elle aura à affronter de nombreux défis, en premier lieu la misère qui frappe les trois quarts des Haïtiens.


Par Christophe Wargny
Maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), Paris. Auteur de Haïti n’existe pas, deux cents ans de solitude, nouvelle édition, Autrement, Paris, 2008
.


Réélu président d’Haïti en 2006, M. René Préval se définit lui-même comme un président de transition. C’est un homme modeste. Simple et honnête. Des qualités si rares chez ses devanciers ! Il peut même, si vous êtes le dernier interlocuteur de sa journée au Palais national, prendre le volant et vous ramener chez vous. Sans chauffeur ni accompagnateur... dans un pays où fleurissent les gardes privés, les officines de sécurité et une paranoïa de l’attentat.

Les neuf mille hommes de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) sont pourtant là depuis 2004. Leur efficacité paraît faible, même s’ils ont garanti le déroulement des dernières élections et résorbé une partie de la violence. Le président aimerait qu’ils s’investissent dans le génie civil. Mais là n’est pas leur mission. M. Préval voudrait aussi que les riches soient moins arrogants et les pauvres moins misérables. Une gageure pour Haïti ? Il rêve d’un pays normal.

Normal. Comme l’aéroport Toussaint-Louverture de Port-au-Prince, propre et sécurisé, quand douaniers et policiers se font discrets. Grand progrès dans les rues : goudron, début de ramassage des ordures, feux rouges alimentés par panneaux solaires et rappel à l’ordre des contrevenants. Quelques fontaines supplémentaires et des squares dans certains quartiers. Cité Soleil (1) et ses voisines d’infortune forment en bord de mer un bidonville d’un demi-million d’âmes mal nées. On y circule à pied maintenant : les dernières zones de non-droit ont disparu.

Marchandes squattant un mètre carré de bitume, colporteurs en mouvement, enfants en grappes, riverains cernés par une zone de chalandise qui s’insinue partout : l’ancien carré colonial est devenu un marché sans limites. Et sans latrines. Soulevée par les tap-tap (2) et le vent marin, la poussière contient pour moitié des matières fécales ! L’année 2007 y a apporté quatre-vingt mille nouveaux hôtes venus des mornes (collines) avec un aller simple.

Entre musique rasin, rap, radios d’une riche bande FM, plus créole que française, et pots pas très catalytiques, la pollution sonore s’ajoute aux autres. S’y mêlent les sonneries des téléphones portables. L’activité réelle manque souvent, mais le fin du fin, c’est de téléphoner en faisant autre chose : par exemple, conduire ou se faire conduire dans une cohue permanente qu’il faut fendre pour avancer.

Dans un pays aussi enclavé qu’Haïti, le téléphone mobile, qu’on appelle ici « cellulaire », révolutionne les relations publiques. Ils étaient trois cent mille abonnés en 2005, les voilà trois millions trois cent mille désormais ! Les premiers opérateurs avaient pensé au Haïti qui en a les moyens et aux profits engrangés immédiatement. Les seconds les ont écrasés en jouant sur le long terme, les prix (cinq fois moindres qu’en Europe), la couverture totale du pays, le soutien aux équipes sportives et un système de carte qui permet à ceux qui n’en ont plus d’être « rechargés » par d’autres. Reste une seule difficulté : que l’électricité daigne se montrer pour... recharger le téléphone !

Plus que les vélos ou les petites motos, qui se multiplient quand la ville est plate ou que les routes se (re)construisent, le téléphone assure une continuité de la relation qui n’existait pas. Les pouvoirs publics, qui n’ont jamais pu démocratiser l’incertain téléphone fixe — vache à lait de tous les exécutifs, la Teleco nationale est en pleine déconfiture —, peuvent y trouver un renforcement de la « normalité ». La productivité s’améliore... pour ceux qui produisent !

Reste un mystère : quand le prix des denrées augmente bien plus vite que le pouvoir d’achat, comment les Haïtiens paient-ils ce supplément d’âme ? Sûrement pas avec le doublement récent du salaire minimum, passé à 4 dollars par jour, qui ne touche que les salariés des entreprises — entre 3 % et 5 % des actifs —, sans que la loi prévoie la moindre mesure de rétorsion contre qui ne l’appliquerait pas. Hypothèses aléatoires : le soutien de la diaspora ? Moins de générosité pour le denier des cultes ? Ou bien encore moins de protéines ?

Qu’en est-il de ce « pays en dehors (3) », ces trois quarts des Haïtiens exclus de tout, et d’abord d’une nourriture saine et régulière ? Le mieux touche-t-il exclusivement une classe moyenne qui se reconstitue ? De la maintenance informatique à la réparation mécanique, des structures naissent à Port-au-Prince. Des tentatives plus ou moins formelles et professionnelles. On devrait atteindre en 2008 un taux de 10 % d’internautes (4).

Un des meilleurs exemples, mais pas le seul : la Fondation connaissance et liberté (Fokal (5)), une véritable entreprise, qui privilégie culture, formation et environnement. Des centaines de salariés, des dizaines de bibliothèques, le sauvetage du patrimoine... Un rôle qui ailleurs serait surtout l’apanage de l’Etat. Mais « on imagine mal le niveau de délabrement atteint en vingt ans par l’appareil d’Etat. Un vide institutionnel que ne masque pas le kit démocratique : assemblées et exécutif. Les pouvoirs publics sont absents. Ils n’ont ni politiques publiques ni priorités lisibles, pas plus de politique d’incitation que de moyens de répression. Arrêtez un gros dealer : le lendemain, il est dehors! ». Présidente de Fokal, Mme Michèle Pierre-Louis a de la sympathie pour certains de ceux qui tentent de gouverner, mais ne supporte pas l’absence de cohérence et de rigueur. Ce que les militantes du mouvement féministe Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) qualifient de « gouvernement mendiant et invertébré », appelant au contraire à « un Etat régulateur qui prenne le train d’une Amérique latine en pleine mutation ».

Mme Pierre-Louis a longtemps refusé d’être ministre de M. Préval. Parce que la classe politique n’a aucune vision. Que les parlementaires sont plus doués pour obtenir des voitures de fonction que pour voter des lois. Parce que l’éducation, fondamentale ou citoyenne, n’est pas une vraie priorité. Parce que la politique face aux bailleurs apparaît confuse.

L’Etat consacre à l’éducation 8 % de son budget (la moitié de la somme « investie » dans le remboursement de la dette) et ne scolarise qu’un enfant sur six (6). Le budget national dépend, pour plus de la moitié, de l’aide extérieure. Les Cubains fournissent des médecins et un soutien à une énième campagne d’alphabétisation. Le Venezuela, dans le cadre de l’accord Petrocaribe, procure du pétrole (7). Le Brésil dirige la Minustah. Ce qui évite un lancinant tête-à-tête avec les Etats-Unis. Mais Amérique du Nord et Union européenne assurent tout le reste, selon des critères qui laissent peu de choix au pays receveur.

« La politique déresponsabilise. Elle reproduit le pire de notre histoire et de notre société. Puisqu’il n’y a pas d’investissements productifs, on attend tout de l’Etat, qui ne peut à peu près rien. Les citoyens, eux, veulent qu’on leur dise la vérité, les choix, l’échéancier. En vain. » Mme Pierre-Louis analyse sans préjugés, manifeste tour à tour indignation et enthousiasme : « Il n’y a pas de priorités. Ou bien chacun a les siennes. Il n’en faut pourtant pas trente-six. Pour moi, il y en a deux, dont, bien sûr, un Etat régénéré serait le stratège : une éducation entièrement revue et corrigée, qui nous “débarbarise”, et l’aménagement du territoire dans toutes ses dimensions, un défi qui n’a jamais été relevé. Et qui nous oblige à définir ce que nous voulons faire du XXIe siècle. Qui inclut la culture comme moyen de se tourner vers l’avenir. »

Le gouvernement mettait en avant la sécurité et la stabilité retrouvées, pensant que la patience du peuple permettrait d’attendre des jours meilleurs. Le mouvement social lié à la vie chère, pressentant les insupportables conséquences, s’est chargé de rappeler les fondamentaux : quand un Haïtien sur quatre ne sait quand ou comment il mangera, la liberté recouvrée ne pèse rien. Que la crise alimentaire mondiale s’en mêle, et le pays explose ! Comme en avril dernier, quand le prix du riz est passé en quelques jours de 35 à 70 dollars le sac de vingt-trois kilos, alors que le maïs, les haricots ou l’huile de cuisson avaient augmenté de 40 % les mois précédents, et que le tap-tap était chaque mois 10 % plus cher... Emeutes et pillages ont fait six morts (dont un soldat de la Minustah) et cent soixante-dix blessés — dont quarante-quatre par balle. Une explosion populaire (8) qui a coûté son poste au premier ministre Jacques-Edouard Alexis... et une nouvelle crise politique au pays.

L’Haïti normal a encore du chemin à faire. La violence de classe y reste paroxystique, même si le pays ne compte pas plus de capitalistes que de travailleurs exploités par un patron. L’oligarchie, on ne peut plus compradore, n’a jamais pris le moindre risque. Elle importe ce que l’argent de la diaspora ou de l’aide internationale permet aux consommateurs d’acheter. Et, rentière, le replace, grossi des bénéfices, à la Boston ou à la City Bank. Quant aux prolétaires, on les trouve beaucoup moins dans les usines (entre 3 % et 5 % des actifs) que dans une économie informelle des villes et des champs, sans autre interlocuteur qu’un Etat qui n’en peut mais et une « communauté internationale » obsédée par les apparences de la démocratie.

La nationale 1 mène vers le département du Nord-Ouest, l’un des plus déshérités. Plus de sept heures pour trois cents kilomètres. Les bidonvilles du bord de mer, entourés par des postes de la Minustah, paraissent calmes. Tout comme les stations balnéaires de l’Archaie, en mal de clients. Route refaite, et même surélevée pour éviter les crues de plus en plus imprévisibles de l’Artibonite, le principal fleuve haïtien, qui draine les eaux de ruissellement d’un quart du pays aux montagnes lessivées — « dévégétalisées », comme disent les experts. Rien n’arrête plus les torrents issus des averses tropicales. Un gros orage tue. Que dire d’un cyclone ? La capitale de la région, Gonaïves, a été engloutie sous une coulée de boue haute de trois mètres. C’était en 2004 : près de trois mille morts ! Ailleurs, le même cyclone Jeanne n’a fait que quelques victimes.

Le gouvernement intérimaire de l’époque a battu tous les records d’impéritie : les rescapés devaient parfois payer la carte d’identité qui ouvrait droit aux secours. La Minustah, quelques pays et les organisations non gouvernementales (ONG) ont secouru une partie de la population. Quatre ans après, les stigmates des quartiers déshérités rappellent qu’il est des tsunamis plus populaires que d’autres.

L’Artibonite arrose la plaine rizicole du même nom. Il y a vingt ans, la production couvrait presque les besoins du pays. L’accroissement démographique et les violents conflits autour de la terre, dans un pays où n’existe nul cadastre, n’expliquent pas seuls qu’aujourd’hui on y importe 80 % du riz consommé. Les engrais sont inaccessibles (multiplication du prix par cinq) et les réseaux d’irrigation mal entretenus. Le riz américain, fortement subventionné, a éliminé la moitié des petits propriétaires. Il fallait favoriser les consommateurs urbains, disait-on, grâce à la suppression des droits de douane exigée par les plans d’ajustement structurel. Ce qui fut vrai au début. Les importateurs, maîtres du marché, ne tardèrent pas à augmenter leurs marges. Et le nombre de leurs clients : les agriculteurs ruinés venus s’agglutiner à leur tour dans les bidonvilles de Port-au-Prince... L’agriculture vivrière a toujours été aux antipodes des préoccupations de la Banque mondiale, au profit de la promotion d’hypothétiques produits d’exportation.

Passé Gonaïves, partiellement reconstruite, la piste en corniche surplombe, à gauche, une mer émeraude et une côte vide qu’ailleurs on s’arracherait. A droite, une terre rouge, brûlée, dépourvue de ces arbres qui occupaient, il y a trois siècles, tout l’espace. Mais le charbon de bois, principale source d’énergie pour la cuisson, se fabrique toujours : les arbustes de trois centimètres d’épaisseur, poussés dans une pierraille dépourvue d’humus, sont transformés à leur tour. Ensachés, ils attendent le camion en bord de route.

Derrière les grillages
de protection
contre les affamés,
de petites épiceries
Hameaux et villages, isolés par la dureté de la route, espèrent une pluie rare et capricieuse, conséquence d’une déforestation totale. Les hommes s’assemblent autour de la partie de dominos, les femmes charrient des récipients d’eau. L’agriculture périclite. Pas d’intrants, pas de réserves d’eau. Et, comme ailleurs, le dumping des productions américaines, vendues derrière l’inévitable grillage des petites épiceries, protection contre les affamés ou les malins.

Beaucoup d’enfants. Ventres ballonnés et cheveux décolorés : les signes de la malnutrition. Pas de la faim. Autant qu’il le peut, le Programme alimentaire mondial (PAM) veille : cantines scolaires, familles nombreuses, etc. La diaspora aussi. Son apport est d’autant plus vital que le département du Nord-Ouest passe pour le champion des boat people à destination de la Floride. On trouve également des familles (presque) prospères, habituées à l’oisiveté entretenue depuis Miami (9).

L’école ? Fréquentation aléatoire : il faut payer le costume, les fournitures et l’inscription. Au-delà de la faiblesse des moyens, matériels et humains, l’institution scolaire est une machine à faire obéir, à déresponsabiliser, à décourager initiatives et innovations. A faire croire. A la manière des Eglises pentecôtistes ou du « mouvement charismatique » chez les catholiques : les uns et les autres ont partout pignon sur rue. Et souvent le plus beau pignon du quartier. Les Eglises, ensemble, sont le premier employeur du pays.

Certains élus locaux en sont conscients, des ONG aussi. Deux d’entre elles (10) ont créé, à Jean-Rabel, une école normale d’instituteurs, peut-être la meilleure du pays. Mais des centaines d’élèves maîtres prêts à critiquer, rompus à l’initiative, suffiront-ils à faire évoluer un système régi par la routine ?

Cent mille habitants vivent à Jean-Rabel. Il ne s’agit pas d’une ville, mais d’une section communale. Quelques milliers de personnes au centre, le reste dispersé dans l’immense bananeraie ou sur les pentes plus arides. La commune n’a aucune ressource propre. Rien d’autre qu’une dotation de l’Etat : quelques milliers d’euros pour les quarante-cinq fonctionnaires. Si les balayeuses balaient, leur salaire n’a rien à voir avec le minimum légal. Le ministère de tutelle propose de doubler les salaires... en licenciant la moitié du personnel. Les élus, pourtant, essaient de définir un plan de développement local. Il faut ensuite, dans le catalogue des coopérations, trouver le financeur... dont l’offre ne soit pas trop éloignée de la demande.

Le département n’a pas un kilomètre de route goudronnée. A deux heures et trente kilomètres, le môle Saint-Nicolas, son carré colonial aux maisons anciennes, ses fortins et ses canons abandonnés à la broussaille, une rade superbe aux plages immaculées. Sans touristes. Les habitants sont prêts, à la suite d’un riche processus participatif, à payer une taxe d’habitation, qui résoudrait le problème des ordures, et, plus tard, celui de l’assainissement. Les élus, les associations, la population : un moyen d’avancer plus sûr que la confiance aveugle dans le « prêt-à-porter démocratique ».

Des financements sont possibles, pour les collectivités au travail depuis longtemps. Mais, pour les ONG qui les soutiennent, un autre obstacle : la ressource humaine locale. Les compétences font défaut, surtout dans les provinces isolées. Il en va ainsi quand il s’agit de trouver pour l’école normale des pédagogues actifs ; de même pour recruter des développeurs ou des techniciens. Quand on les déniche, la machine à déresponsabiliser, voire à mépriser ou à révérer, a fait son œuvre... Et, pour les millions d’adultes sans qualification, rien à proposer ! Faute de travail, pour eux, pas d’autres solutions que l’assistance matérielle (ou spirituelle) ou la révolte ! Le nœud du décollage se trouve pourtant là.

Haïti paie au prix fort cinquante ans de fuite des cerveaux. Les trois quarts ont gagné les Amériques. Catastrophique début des années 2000. Aggravé par Internet, qui permet au Québec, par exemple, de choisir les immigrés francophones dont il a besoin. Quand on connaît, pour une société comme Haïti, le coût de la formation d’un diplômé, on comprend que le Canada puisse annoncer un accroissement de sa coopération. Elle est loin de compenser le pillage réalisé précédemment. On le mesure à Jean-Rabel et ailleurs : le déficit de développement et la malnutrition découlent directement du concept pervers de l’« immigration choisie ». Choisie par les autres.


--------------------------------------------------------------------------------

(1) La Minustah et la police haïtienne ont réduit en 2007 les dernières poches de non-droit à Cité Soleil, la Saline, Bel Air et Martissant, où le nombre de blessés par balle a largement diminué.

(2) Camionnettes qui assurent le transport de passagers.

(3) L’expression vient de Gérard Barthélemy, Le Pays en dehors, Cidhica, Québec, 1989.

(4) D’après Alterpresse, Port-au-Prince, avril 2004.

(5) La Fokal promeut « une société démocratique, basée sur l’autonomie et la responsabilité individuelle et collective », en particulier la « vie associative, sociale et culturelle ».

(6) Le ministère de l’éducation annonce lui-même scolariser moins de 20 % des enfants. Le privé, 50 %.

(7) L’approvisionnement est garanti à un prix inférieur à celui du marché, la moitié de la facture étant échelonnée sur vingt ans.

(8) Lire Dominique Baillard, « Comment le marché mondial des céréales s’est emballé », et Anne-Cécile Robert, « “Rares sont les agriculteurs qui cultivent le blé” », Le Monde diplomatique, mai 2008.

(9) D’après la Banque interaméricaine de développement (BID), la diaspora a fourni, en 2006, 1,7 milliard de dollars.

(10) Initiative développement, basée à Poitiers, et Adema (Ansanm pou yon demen miyò an Ayiti, « Ensemble pour des lendemains meilleurs en Haïti »), à Port-au-Prince.

Voir aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de septembre 2008.



http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/WARGNY/16213 - août 2008

Aucun commentaire: