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Haiti-Coopération: Les bailleurs de fonds s’inquiètent du ralentissement des projets de coopération

HPN
Posté le 2 septembre 2008


La situation politique actuelle ne peut qu’approfondir la pauvreté du pays, c’est le constat du G10 qui attire l’attention sur un des effets pervers de la crise : le ralentissement ou l’arrêt d’un certain nombre de projets de coopération.

Dans une lettre adressée au Premier ministre ratifié, au Premier ministre sortant et au ministre de l’Economie et des finances, et dont une copie est parvenue à Haiti Press Network, le Comité Exécutif des Partenaires Techniques et Financiers (G10) dit s’inquiéter du ralentissement voire de l’arrêt d’un certain nombre de projets de coopération.

Dans cette correspondance, le G10 se désole de la situation actuelle qui cantonne le gouvernement en place à expédier les affaires courantes «alors que des décisions majeures seraient nécessaires pour palier les problèmes et relancer la croissance», souligne la lettre.

En raison de la crise politique, de nombreux partenaires ont dû réviser à la baisse leurs prévisions pour l’année en cours.

De plus, poursuit le G10, la non ratification de documents cadres de coopération avec Haïti, due à l’absence d’interlocuteurs légitimes, ralentit la planification de projets, le lancement des appels d’offres nécessaires ou même la mobilisation des ressources.

«Nous souhaitons tous accélérer les décaissements d’ici à la fin de l’année fiscale, ne serait-ce que pour rattraper en partie le temps perdu depuis avril 2008 (…) [et] qu’un gouvernement à part entière puisse se mettre en place dans les plus brefs délais afin de remédier à cette situation», relève-t-on dans cette correspondance.

Tout délai supplémentaire risque d’aggraver encore d’avantage une situation économique et sociale bien précaire, prévient la lettre.

Conscient que le gouvernement démissionnaire a peu de moyens à sa disposition pour débloquer la crise, le Comité Exécutif des Partenaires Techniques et Financiers tient cependant à attirer l’attention sur un des effets pervers de la crise politique, qui ne peut qu’approfondir la pauvreté du pays.

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