Après Hanna et Ike : Gonaïves tente de faire face à l’urgence

HPN
Posté le 9 septembre 2008

Le passage de l’ouragan Ike a aggravé la situation des populations des Gonaïves, où de nombreux quartiers étaient toujours sous les eaux. Dans cette ambiance de catastrophe, les autorités locales et les ONG tentent d’aider les sinistrés.

L’espoir suscité par la baisse du niveau des eaux répandues par Hanna a été de courte durée. A son tour, en effet, le cyclone Ike a déversé, dans la nuit du 06 au 07 septembre, des pluies diluviennes, accompagnées de vent violent, sur les Gonaïves.

En quelques heures, ces pluies ont provoqué une augmentation importante du niveau des eaux. Des maisons se sont effondrées, des véhicules et du bétail emportés par la fureur des eaux. Et comme on pouvait s’y attendre, il règne aux Gonaïves une atmosphère de désolation.

Une quarantaine de camions de la Compagnie Nationale d’Equipement (CNE) ont été mis à disposition pour évacuer les habitants de la ville. Ainsi, entre vendredi et samedi, environ 12.000 personnes ont été évacuées de façon volontaire du bas de la ville qui compte plus de 100.000 habitants..

Les autorités haïtiennes et la communauté internationale se mobilisent pour répondre aux besoins urgents des populations. Une soixantaine d’abris provisoires ont été identifiés. Quelque 80.000 personnes y sont accueillies.

Parallèlement, plusieurs rotations d’hélicoptères de la MINUSTAH et des bateaux américains acheminent de l’aide alimentaire dans la ville. Depuis le 05 septembre, des biscuits protéinés, des kits d’hygiène et de l’eau potable ont été distribués par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et l’UNICEF.

Une opération spéciale a permis l’envoi, par voie aérienne le 06 septembre, de vivres et de médicaments à environ 700 sinistrés dans la commune de Saint Michel de l’Attalaye.

Des centres de soins d’urgence ont également été mis sur pied pour recevoir les blessés. Médecins sans frontières (MSF) y apporte son aide aux populations. « Heureusement, la plupart des cas sont des blessés légers. Ce qui rend notre tâche moins difficile », comme l’explique un médecin de MSF.

Pour sa part, la MINUSTAH apporte un soutien important à ces opérations. Le transport de l’aide, ainsi que la sécurisation des centres de distributions sont assurés par les soldats et les policiers des Nations Unies.